Le GPATE appelle les citoyens ivoiriens et ceux résident en côte d’Ivoire au civisme pour sauver la nation menacée

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Le GPATE appelle les citoyens ivoiriens et ceux résident en côte d’Ivoire au civisme pour sauver la nation menacée

Le 26/03/20 à 19:12
modifié 26/03/20 à 19:12
DECLARATION DU GPATE SUR LA GESTION DE LA PANDÉMIE DU CORONAVIRUS

Abidjan le 24 mars 2020, depuis le 11 mars 2020, date de la découverte de son premier cas, la côte d’Ivoire, à l’instar de la plupart des pays du monde a engagé un plan de riposte graduel contre la pandémie de la maladie à corona virus (COVID19). Une dangereuse pandémie qui a déjà affectée plus de 400.000 personnes dans le monde et causé la mort de plus 19.000 autres. Dès ce premier cas Le gouvernement a appelé au calme et préconisé le suivi des mesures adoptées par les autorités sanitaires. Hélas, ces premières mesures, relativement suivies n’ont pu freiner la propagation de la maladie.

Ainsi, face à la progression de la maladie, un conseil national de sécurité s’est-il réuni le 16 mars 2020, sous l’autorité du président de la république. Une série de mesure a été arrêté dont la suspension de l'entrée en Côte d'Ivoire des voyageurs non ivoiriens en provenance des pays ayant plus de 100 cas confirmés de maladie à coronavirus ; le renforcement du contrôle sanitaire aux frontières aériennes, maritimes et terrestres et la mise en quarantaine des cas suspects et des contacts des malades dans les centres réquisitionnés par l'Etat...Là encore, face à la grogne des confinés de L’INJS le 18 mars 2020, le gouvernement a dû les laisser sortir et autoriser un auto-confinement à domicile pour chacun d’eux.

Aussi, devant tant de difficultés à faire appliquer les mesures de gestion de cette crise sanitaire, et face à la hausse exponentielle des cas qui sont passés de six (6) à soixante-treize (73) le lundi 23 mars, le président de la république dans une adresse solennelle à la nation, au journal de 20h, a annoncé huit (8) mesures additionnelles pour renforcer le dispositif de prévention mis en place par le Conseil National de Sécurité. Au nombre de celles-ci, on peut citer comme mesures phares, la déclaration de l’état d’urgence et l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 5H du matin, le confinement progressif par zone en fonction de la progression du virus.

Quelle est notre analyse de la situation ?

Le GPATE félicite le Gouvernement qui faisant une lecture quotidienne de l’évolution aggravante de la maladie sur le territoire national, adapte ses mesures de ripostes. Cependant le GPATE note que toutes ces mesures se sont avérées insuffisantes et inefficaces au regard de la multiplication rapide des cas confirmés. Pour le GPATE, les causes de cet échec sont à rechercher dans le manque de fermeté dans l’application des consignes, l’indiscipline et l’incivisme doublé d’une inconscience notoire de certains citoyens, la corruption, la complaisance, l’amour des ‘’arrangements‘’ de certains agents, et enfin le manque d’anticipation de certaines autorités dans la gestion de cette crise sanitaire. Le GPATE rappelle qu’à l’heure actuelle, il n’existe aucun remède sérieux contre ce virus. C’est pourquoi le moindre laxisme dans l’application des mesures de préventions pourrait avoir des conséquences désastreuses pour notre pays. Ainsi tout en adhérent aux dernières mesures annoncées par le président de la république, le GPATE estime qu’elle nécessite plus d’éclairciement.

En effet, pour ce qui est de la régulation des transports interurbains, intercommunaux, intra-communaux, quelles sont les dispositions concrètes que les acteurs du transport doivent adopter ? Et quelle solution pour les usagers utilisant ces moyens de mobilités ? en plus dans un contexte où plus de la moitié de la population vit au jour le jour et au mois le mois sans véritable épargne, quel accompagnement l’état a-t-il prévu pour les citoyens qui sont amenés à fermer leur commerces, maquis et bars ? ou encore quelles mesures concrètes ont elle été arrêtées pour ceux et celles qui ne respecteraient pas ces mesures, à quelles sanctions s’exposent-ils ?

Quant à l’interdiction des déplacements non autorisés entre Abidjan et l’intérieur du pays, a qui devrait on s’adresser pour avoir ces autorisations de sortie d’Abidjan ? cette autorisation Sera-t-elle gratuite ou payante ? Si elle est gratuite, a quelles sanctions s’exposent tous ceux qui tenterait de la commercialiser pour une raison ou une autre ?

Le GPATE rappelle que la crise sanitaire créée par la pandémie a trouvé la côte d’Ivoire dans une situation de fragilité politique marquée par des divergences profondes sur certaines questions politiques liées à l’organisation de l’élection du 31 octobre 2020. Aussi le GPATE appelle le président garant de l’unité nationale, de la cohésion et de la paix à provoquer l’union sacrée de toutes les filles et de tous les fils autour du combat contre le coronavirus en prenant les mesures idoines, allant jusqu’au retrait de la nouvelle constitution et à envoyer des signaux forts dans le sens d’une reprise du dialogue sur les questions importantes du processus électoral, notamment sur la mise en place d’une Commission Electorale Indépendante (CEI), neutre, conforme à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ; la gratuité et la multiplication des centres d’enrôlement pour les cartes nationales d’identité (CNI), la libération des personnes arrêtées le 20 mars, lors des manifestations visant la gratuité de la CNI. Enfin la révision consensuelle du code électoral, l’établissement de la liste électorale et le découpage électoral...

Le GPATE appelle les citoyens ivoiriens et ceux résident en côte d’Ivoire au civisme pour sauver la nation menacée. Cette crise sanitaire doit être un facteur de rassemblement autour de la mère patrie. Exhorte l’Etat au respect des droits humains, des principes et des libertés démocratiques en évitant l’arbitraire et les abus dans l’exécution du couvre-feu et de l’état d’urgence.

Bien que l’organisation d’élections justes, transparentes inclusives et non violentes soit au centre de nos actions, le GPATE reste préoccupé par la crise sanitaire mondiale déclenché par le coronavirus, les Droits de l’Homme étant indivisibles. C’est pourquoi le GPATE reste convaincu que le défi majeur de l’état et la plus grande préoccupation des ivoiriens aujourd’hui, est l’éradication de cette pandémie, toutes les autres questions étant désormais reléguées au second plan.

Pour le GPATE, le Président

Abraham Denis YAUROBAT

Le 26/03/20 à 19:12
modifié 26/03/20 à 19:12