Première nuit du couvre-feu: L’application par les forces de l’ordre diversement appréciée

Des forces de l'ordre interpellant un conducteur de Gbaka. (Dr)
Des forces de l'ordre interpellant un conducteur de Gbaka. (Dr)
Des forces de l'ordre interpellant un conducteur de Gbaka. (Dr)

Première nuit du couvre-feu: L’application par les forces de l’ordre diversement appréciée

Le 25/03/20 à 11:37
modifié 25/03/20 à 11:37
Le couvre-feu instauré par la plus haute autorité de la Côte d’Ivoire, le Chef de l’Etat a effectivement dans la nuit du mardi 24 mars 2020 à ce mercredi matin. L’application de cette mesure par les forces de l’ordre à Abidjan et à l’intérieur du pays est diversement appréciée par les populations ivoiriennes.

Quant certaines personnes pensent que la police et les gendarmes doivent le faire respecter sans état d’âme, parce qu’il va de la sécurité et de la santé de tous, d’autres par contre voient un débordement de la part des hommes en armes.

Pour Mackenzy Koffi, « le premier jour du couvre-feu, il fallait que les forces de l'ordre soit plutôt indulgent » et donc devrait aider à la sensibilisation lors des patrouilles. Puis par la suite commencer à être plus strictes. « Je crois qu’il y a un peu trop de bavures », estime-il.

Comme Mackenzy Koffi, Samuel Konan pense que la police peut faire appliquer la loi sans recourir à la violence. « Il faut renforcer le niveau de ces soldats qui à travers ces vidéos qui circulent montrent leur faiblesse. Il faut plus accentuer la formation sur table », préconise celui-ci.

Raufu Popsy, par contre, souhaite que les populations arrêtent les commentaires « moralisateurs ». Car, dit-il, mêmes les illettrés sont informés du couvre-feu. Il qualifie ainsi ces actes de « défiance » à l’autorité.

Sous le couvert de l’anonymat, un Abidjanais, lui, dénonce le fait qu’un couvre soit instauré en raison d’une crise sanitaire mondiale et que des individus outre passent cette mesure pour se retrouver dehors. «Les Africains veulent toujours voir pour croire. Écoutez notre ennemi n'a pas de visage, il est invisible c'est un virus. Chercher l'argent est bon, mais la santé est mieux », conclut-il.

Il faut indiquer que des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des forces de l’ordre en train de battre des personnes retrouvées dans les rues, après l’heure de démarrage du couvre-feu (21h). Dans une autre vidéo, l’on observe également, un conducteur de taxi, faucher un policier et prendre la fuite. L’agent de police, blessé, a été conduit dans un centre de santé, selon la direction générale de la police nationale.

Le 25/03/20 à 11:37
modifié 25/03/20 à 11:37