Le médecin épidémiologiste, chargé des urgences au bureau régional d’Abidjan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Ané Ambroise, a interpellé le vendredi 20 mars, sur la vitesse de la transmission locale de la COVID-19 et a appelé à la responsabilité de tous pour freiner sa propagation.

“Mesdames et messieurs attention, attention, attention. On atteint la transmission communautaire très très vite. Nous en attendons trop des gouvernants. La crise dans laquelle nous sommes n’appartient plus au gouvernement. Elle appartient à chacun de nous. En prenant les mesures, le gouvernement nous a tout dit, en un mot il nous dit restez chez vous. Si vous êtes obligés de travailler prenez toutes les dispositions. Soyons responsables”, a recommandé Dr Ané, lors de “Les causeries de l’Agence ivoirienne de presse (AIP)”.

L’épidémiologiste a soutenu ses propos par l’aggravation de la pandémie en Iran et Italie en seulement deux semaines, ainsi que le Sénégal et le Burkina Faso qui ont atteint la transmission communautaire en quelques jours.

En Afrique, on enregistre 730 cas confirmés contre 147 il y a une semaine, un nombre multiplié par cinq. Trente-cinq pays désormais contaminés et malheureusement 12 pays connaissent la transmission locale ou communautaire, selon le bilan établi par l’OMS dans la matinée du vendredi.

“Nous sommes tous engagés parce que nous sommes tous concernés. Tout le monde doit contribuer”, a-t-il insisté.

L’OMS a appelé les gouvernements à empêcher la transmission locale d’évoluer vers le pire des scénarios de transmission communautaire durable et généralisée parce qu’elle “représentera un défi majeur pour les pays dont les systèmes de santé sont fragiles”.