Amadou Gon Coulibaly : Le choix de la raison et du cœur

Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP. (DR)
Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP. (DR)
Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP. (DR)

Amadou Gon Coulibaly : Le choix de la raison et du cœur

Le 14/03/20 à 12:49
modifié 14/03/20 à 12:49
Depuis jeudi, les Houphouétistes connaissent leur candidat. Il s’agit du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Lorsque le Président Ouattara accède au pouvoir en 2011, il en fait le secrétaire général de la Présidence. Les deux hommes se connaissent et se côtoient il y a bien longtemps. Du temps du passage d’Alassane Ouattara à la Primature dans les années 90. En parcourant le vendredi, la Toile à la recherche d’informations sur les liens qui les unissent, nous sommes tombé sur un texte de Jeune Afrique.

‘’En 1990, lorsqu’il prend la tête de la Primature, il fait appel à cet ingénieur de dix-sept ans son cadet. Il ne le connaît pas depuis longtemps, mais le trentenaire lui a tapé dans l’œil. La suite, c’est l’histoire rare d’une confiance absolue du chef, du dévouement absolu de son second. En 1994, ils fondent ensemble le Rassemblement des républicains (Rdr); puis, ensemble, ils luttent pour gagner le pouvoir. L’un est l’icône, l’autre la cheville ouvrière’’. Tout est dit dans ce texte. Avant de prendre une autre tournure, les rapports entre les deux hommes étaient d’abord professionnels. Ils ont appris à se connaitre et à s’estimer.

Le Président s’est vite attaché à ce bourreau du travail. Amadou Gon Coulibaly est méthodique comme lui. Comme lui également, c’est un adepte du travail bien fait. Il peut, nous dit-on, vous ramener plusieurs fois à votre copie. C’est un homme déterminé qui sait mettre tout de son côté pour régler une situation. On l’a vu à la manœuvre en 2017, dans la gestion de la grève quasi sauvage des fonctionnaires débutée en décembre 2016. Il a pu obtenir une trêve toujours fonctionnelle. Le choix de celui que l’on appelle au sein du Rassemblement des républicains (Rdr) « le lion » s’imposait tout naturellement. Il est aussi passionné de travail que celui qu’il remplace.

C’est un homme du sérail qui connaît tous les dossiers de développement lancés par le Président Alassane Ouattara depuis sa première élection en 2010. De bonnes sources, on lui doit la conception et l’exécution du Programme présidentiel d’urgence (Ppu), au sortir de la crise post-électorale de 2011, pour soulager les populations et restaurer les infrastructures dégradées.

Cet ingénieur diplômé du Centre des hautes études de la construction (Chec) de Paris est un homme de mission. C’est aussi un héritier quasiment putatif du premier Président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, si l’on s’en tient au lien étroit entre le bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne et son grand-père, le patriarche Gon Péléforo dont il porte le nom. De ces deux grands hommes de l’histoire de la construction de la nation ivoirienne, il a appris le sens de la loyauté et le travail bien fait.

Certains de ses proches disent qu’il est un perfectionniste En 1989, la Côte d’Ivoire vit une année de grave crise économique qui, très vite, débouche sur des agitations sociales. La conjoncture qui frappe le pays amène le Président Félix Houphouët-Boigny, sous le poids de l’âge, à rechercher l’oiseau rare pour sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse. Il fait donc appel à Alassane Ouattara, à l’époque gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). La mission de celui qui dirigea d’abord le Comité interministériel, avant d’être nommé Premier ministre en 1990, était de redresser l’économie ivoirienne. Il s’entoure d’hommes et de femmes aux compétences avérées pour aller très vite.

Au nombre de ceux-ci, Amadou Gon Coulibaly. Directeur des études économiques et financières de la Direction et contrôle des grands travaux (Dcgtx), aujourd’hui Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), il est nommé au cabinet du Premier ministre en qualité de conseiller technique, chargé de la coordination et du suivi de la mise en œuvre des politiques dans les secteurs de l’agriculture, des transports, de l’énergie, des ressources humaines, c’est-à-dire de l’éducation, de la santé et des entreprises publiques. C’étaient des éléments clés du système du Premier ministre de l’époque. Aux côtés de celui-ci, il contribue au redressement de l’économie.

Quand Félix Houphouët-Boigny poussait son dernier soupir, le 7 décembre décembre 1993, la Côte d’Ivoire n’était plus dans la zone rouge. L’équipe du Premier ministre avait réussi son pari. La connexion entre Alassane Ouattara et Amadou Gon venait aussi de se renforcer. Loyal et fidèle en amitié, ce dernier lui est resté attaché.

Les deux personnalités ne se quitteront plus. On se souvient de ces propos de Dominique Ouattara, lors de la visite d’État de son époux à Korhogo, en 2013 : ‘’Votre fils, le ministre d’État Amadou Gon Coulibaly, maire de Korhogo, secrétaire général de la Présidence, connaît le Président Alassane Ouattara et moi-même depuis près de 25 ans. Toutes ces années, il a fait preuve d’une confiance et d’une fidélité remarquables. Sa constance et son engagement lui ont valu d’être appelé le fidèle des fidèles. C’est un homme d’une droiture exemplaire. Il a été de tous les combats avec nous, sans jamais céder au découragement ni aux pressions. Il nous a toujours soutenus avec conviction et affection.

Aujourd’hui, il est pour le Président et moi-même plus qu’un frère, il est véritablement un fils. Notre fils’’. Celui qui vient d’être d’être désigné a appris dans l’ombre du Président Ouattara. Certains affirment que c’est son talon d’Achille. Selon eux, une trop grande présence à côté d’un homme de la trempe de Ouattara, a émoussé son charisme. Ceux qui le disent ne savent pas de quoi ils parlent. C’est vrai qu’il n’a pas le charisme du Président Ouattara. D’ailleurs, il ne veut pas qu’on le compare à ‘’son mentor’’. Mais il exerce un certain magnétisme sur de nombreux Ivoiriens. Du temps de l’opposition, si le ‘’lion’’ ne ‘’rugissait’’ pas durant les meetings, les militants du Rdr refusaient de regagner leur domicile.

Jeudi, au Sofitel Hôtel Ivoire, tous ont reconnu que celui qui doit conduire l’équipe, c’est Gon Coulibaly. Patrick Achi l’a fait savoir : ‘’ “Monsieur le Président, ce n’est pas vous qui devez choisir, mais nous. Et je suis convaincu que personne d’autre ne peut relever ce défi, si ce n’est Amadou Gon Coulibaly“. De même qu’Hamed Bakayoko. ‘’ « Pour moi, après ADO, c’est Amadou Gon Coulibaly. Il est le mieux placé pour assurer la relève », a-t-il indiqué.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a, lui, déclaré : ‘’ Le Premier ministre est celui que nous choisissons pour conduire votre équipe à la prochaine élection présidentielle, c’est tout un message que vous envoyez à l’ensemble des Ivoiriens. Le choix du changement dans la continuité, c’est cela. Vous avez choisi un homme compétent, un technocrate affirmé qui a appris à travailler à vos côtés avec méthode et assiduité, qui a fait preuve d’une loyauté et d’une fidélité à toute épreuve’’. Cette affaire de charisme, au vu de toutes ces déclarations, ne peut que prospérer. Amadou Gon Coulibaly, c’est le meilleur choix pour le Rhdp


Le 14/03/20 à 12:49
modifié 14/03/20 à 12:49