Namizata Sangaré : « Le CNDH salue les initiatives prises par l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’égalité homme-femme »

Namizata SANGARE, Présidente du CNDH
Namizata SANGARE, Présidente du CNDH
Namizata SANGARE, Présidente du CNDH

Namizata Sangaré : « Le CNDH salue les initiatives prises par l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’égalité homme-femme »

Le 07/03/20 à 13:27
modifié 07/03/20 à 13:54
Déclaration du CNDH à l'occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes
"Suite à de nombreuses manifestations dans le monde pour revendiquer les droits des femmes, le 16 décembre 1977, l’Assemblée générale des Nations Unies a décrété, par la Résolution 32/142, la Journée Internationale des Droits des Femmes, célébrée chaque 08 Mars.

La célébration de l’année 2020 marque la mobilisation de la communauté internationale à faire valoir les droits des femmes et à assurer l’égalité Homme-Femme à travers le thème : « Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes !».

Cette journée est l’occasion de susciter une action d’envergure mondiale pour parvenir à l’égalité des sexes et au respect des droits fondamentaux pour toutes les femmes et les filles. L’année 2020 est importante puisque d’autres temps forts pour l’égalité des sexes seront commémorés par la communauté internationale. A savoir, le 20ème anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, le 25ème anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing et le 10ème anniversaire de la création d’ONU Femmes.

En Côte d’Ivoire, les femmes représentent plus de la moitié de la population. Pourtant, elles sont non seulement confrontées à d’innombrables difficultés sur le plan social, culturel, économique et politique mais, subissent également diverses formes de discriminations et de violences dans les lieux privés et publics.

Pour y faire face, l’Etat de Côte d’Ivoire a renforcé son dispositif normatif à travers l’adoption de la Loi n°2019-574 portant Code Pénal qui puni des cas de violences basées sur le genre et en définit les infractions et les sanctions correspondantes, ainsi que l’adoption de la Loi n° 2019-870 du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues.

Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) salue les initiatives prises par l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’égalité homme-femme qui se sont traduites, notamment, par la validation d’un nouveau plan d’actions pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 (2000) du Conseil de Sécurité de l’ONU et par le renforcement des bureaux d’accueil Genre dans des commissariats et Gendarmerie de Côte d’Ivoire.

Malgré toutes ces mesures et actions, le CNDH observe que l’égalité Homme-Femme est insuffisante, que la représentation des femmes dans les instances de prise de décisions reste encore faible et que les violences faites aux femmes et aux filles demeurent persistantes.

Le CNDH encourage le Gouvernement à poursuivre ses efforts par l’adoption de toutes politiques et mesures visant à promouvoir, de façon large, le genre et l’égalité des chances entre Homme et Femme.

Le Conseil invite également le Gouvernement à mettre en place des programmes spécifiques pour faciliter l’autonomisation des femmes et à intensifier ses actions pour la protection des femmes victimes de violences.

Le CNDH appelle les Organisations de la Société Civile (OSC) à s’impliquer davantage, à mutualiser et à coordonner leurs actions pour relever les défis liés aux discriminations à l’égard des femmes.

Le CNDH réaffirme son engagement et sa détermination à œuvrer pour l’émancipation totale et le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles vivant en Côte d’Ivoire."

Namizata SANGARE

Présidente du CNDH


Le 07/03/20 à 13:27
modifié 07/03/20 à 13:54