Le ministre Mariatou Koné et les parents des victimes ont prié pour le repos de l’âme de leurs enfants. PHOTO: DR
Le ministre Mariatou Koné et les parents des victimes ont prié pour le repos de l’âme de leurs enfants. PHOTO: DR
Crise post-électorale: Les associations des victimes demandent justice pour les 7 femmes tuées
La traditionnelle commémoration du décès des 7 femmes tuées le 3 mars 2011, au rond-point du Banco, a eu lieu hier. Les parents de ces défuntes militantes du Rassemblement des républicains (Rdr) se sont mobilisés en ce lieu pour demander que justice soit rendue à leurs ‘’ sœurs’’ assassinées précisément ce jour.
L’Association des parents des femmes victimes d’Abobo, par la voix de son président, Bamba Mamadou, s’est engagée à défendre ces morts par tous les moyens. « Voilà 9 ans que nos femmes, nos enfants, nos filles ont été assassinées. 9 ans après, leur souvenir continue de nous hanter. Nous nous souvenons encore comme si c’était hier de ces femmes et ces filles pleines de vie et de joie de vivre. Un matin du 3 mars 2011, elles ont décidé de joindre leurs voix à celles des femmes d’Abobo pour manifester contre la confiscation du pouvoir par l’ancien président de la République. Chères associations de défense des droits de la femme, ce jour commémorant ces décès tragiques qui ont entaché l’histoire de notre pays, nous continuons de penser à Ouattara Gnon Rokia, Bamba Massiami, Coulibaly Ami, Sylla Malon, Touré Adjara, Coulibaly Fatoumata et Koné Moyamou. Elles étaient loin d’imaginer qu’elles prenaient rendez-vous avec la mort. Une mort survenue dans des conditions atroces », a-t-il rappelé, la voix empreinte d’émotion.
A sa suite, Diabagaté Sidiki Niadara, la présidente de L’Alliance des femmes pour une aide mutuelle et pour des actions humanitaires (Afamah), devant le monde rassemblé au rond-point d’Abobo, a appelé la justice internationale afin qu’elle se saisisse du dossier de la Côte d’Ivoire dont un pan est dédié à l’assassinat de ces femmes. « Elle n’a pas encore pu déterminer avec précision les auteurs et les circonstance de ce crime. Pourtant nous n’avons pas rêvé, puisqu’un 3 mars 2011, en ces lieux et en pleine journée, sept de nos sœurs ont été lâchement tuées par des soldats », a regretté, Mme Diabagaté.
Quant à Ansanvo Brou, président des collectif des victimes d’Abobo, elle a invité la Cour pénale internationale à « à rouvrir le dossier afin de punir ceux qui sont à la base de l’assassinat de ces femmes ».
Très tôt dans la matinée, Mariatou Koné, ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, s’était rendue dans le village ébrié d’Anonkoua-Kouté pour saluer les parents des personnes qui ont, pendant la crise post-électorale, été tuées dans ce quartier qui a été le théâtre d’affrontement armé. Ce conflit a occasionné de nombreux morts. Elle a annoncé au cours d'une cérémonie de prière et de recueillement que la date du 16 décembre sera instituée ‘’ Journée nationale du pardon et du souvenir en hommage à toutes les victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire.