Contribution du secteur minier au développement/Jean-Claude Kouassi: “Les 4% du Pib fixés sont à portée de main”

Jean-Claude Kouassi et les journalistes ont passé près de deux heures d’horloge d’entretien sur le secteur minier ivoirien. (DR)
Jean-Claude Kouassi et les journalistes ont passé près de deux heures d’horloge d’entretien sur le secteur minier ivoirien. (DR)
Jean-Claude Kouassi et les journalistes ont passé près de deux heures d’horloge d’entretien sur le secteur minier ivoirien. (DR)

Contribution du secteur minier au développement/Jean-Claude Kouassi: “Les 4% du Pib fixés sont à portée de main”

Le 28/02/20 à 12:08
modifié 28/02/20 à 12:08
Le ministre des Mines et de la Géologie a partagé les acquis de son secteur et les perspectives.
Face aux médias, le 27 février, à la faveur des Rendez-vous du gouvernement initiés par le Centre d’information et de communication gouvernemental (Cicg), à l’auditorium de la Primature, le ministre des Mines et de la Géologie a partagé son optimisme au développement du secteur minier.

« L’objectif de 4% du Pib à 2020 fixé par le Plan national de développement est à portée de main et peut même être dépassé dans l’intérêt des entreprises, des populations et de l’État de Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu. Si le ministre Jean Claude Kouassi a fait cette affirmation, c’est parce que selon lui, tous les voyants de développement de son secteur sont au vert et que les lignes bougent. Ce, grâce à quatre grands atouts, à savoir le climat macroéconomique favorable remarquable caractérisé, entre autres, par les avantages naturels, la ressource humaine de qualité, une économie libérale.

Un autre point fort qui permet à la Côte d’Ivoire de se lancer dans ce secteur dont il envisage faire le deuxième pilier de son économie est son potentiel diversifié en quantité et en qualité. « 2/3 du pays sont couverts par des formations riches en minéralisations dont 35% de roches vertes de l’Afrique occidentale connues pour leur potentiel aurifère avéré », précise-t-il. Avant d’évoquer le cadre juridique rénové et attractif avec de multiples avantages et enfin l’engagement fort en matière de gouvernance, marqué par l’adhésion, en 2008, à l’initiative pour la Transparence dans les industries extractives.

La grande politique déployée par le ministère et les grands chantiers ouverts depuis un certain moment ont permis de mettre en valeur cet important vivier au point où la Côte d’Ivoire, dit Jean Claude Kouassi, a réalisé un bilan positif dans ce secteur, au titre de l’année 2019.

Le secteur minier a en effet réalisé un chiffre d’affaires de 761,995 milliards F Cfa contre 582,298 milliards F Cfa en 2018 ; soit une hausse de 30,76%. En termes d’investissements, le ministère a injecté 136,346 milliards F Cfa contre 268,111 milliards F Cfa en 2018 ; soit une baisse de 49,14%. Aussi, indique Jean Claude Kouassi que son secteur fait partie des grands pourvoyeurs d’emplois, 13 993 emplois directes et 41 885 emplois indirects contre respectivement 13 327 et 39 890 en 2018.

Toute cette dynamique enregistrée au cours de l’année écoulée se justifie clairement par le fait « qu’en une décennie, le pays a multiplié par quatre sa production d’or qui était de 7 tonnes en 2009 et par 24 sa production de manganèse qui était de 41 mille tonnes en 2011 », au dire du ministre des Mines et de la géologie.

Quant au diamant, à la suite de la levée, en avril 2014, de l’embargo, la Côte d’Ivoire a repris la production et l’exportation dans le processus de Kimberley. Ainsi, à la fin du mois de décembre 2019, « la production est passée à 3989,58 carats, contre 5678,30 carats à fin décembre 2018, soit une baisse globale de 42,32 pour laquelle un programme de relance est en cours avec la Société de développement minier (Sodemi) ». Même si le secteur minier se porte de mieux en mieux, force est de remarquer qu’il fait face à de nombreux défis parmi lesquels l’orpaillage illégal.

Selon le ministre des Mines et de la géologie, une nouvelle approche reposant sur la mise sur pied de la Brigade de répression des infractions au code minier (Bricm) a permis d’assainir au mieux le secteur. Ainsi, au cours de l’année écoulée, des répressions ont été constamment menées dans 27 départements et 13 régions.

Cela a permis notamment de traiter 222 sites clandestins, d’interpeller et de déférer 139 personnes, de saisir 139 pelles hydrauliques, 123 motopompes, 51 générateurs, 81 motocyclettes. Sans oublier les nombreuses condamnations, des confiscations de fusils, de sacs de mineraie, etc.



Le 28/02/20 à 12:08
modifié 28/02/20 à 12:08