Moins d'un mois après le passage du ministre des Mines et de la Géologie, Jean-Claude Kouassi, dans la région de l’Iffou, pour mettre en garde ceux qui continuent de soutenir l'orpaillage clandestin dans cette zone, la Brigade de répression aux infractions du code minier (Bricm) a investi le terrain.

Selon l’un de ses responsables, cette présence dans l’Iffou a pour but de poursuivre le travail entrepris l'an dernier, à savoir : combattre l'orpaillage clandestin afin d’assainir l'environnement dans cette région. Ainsi, peu de temps après leur arrivée, les éléments de la Bricm ont porté un coup dur à un réseau d'orpailleurs clandestins, en déguerpissant cinq sites, mettant le grappin sur six fraudeurs et saisissant plusieurs matériels d'exploitation. Pour le responsable de la mission qui a requis l'anonymat, quelques indices ont été relevés, ce qui leur permet d'avancer dans leur travail, avec l'accord du procureur.

Sur les cinq sites déguerpis, quatre avaient été recolonisés et un nouveau constitué. C'est dire que les orpailleurs clandestins sont encore dans les environs et qu'il existe des poches de résistance. Mais pour les agents de la Bricm, cela ne saurait entamer leur moral. Bien au contraire, ils pensent qu’avec le travail qu'ils effectuent actuellement, les clandestins seront progressivement découragés et vont se retirer.

La Bricm entend poursuivre les orpailleurs jusqu'à leur dernier retranchement.

C'est pourquoi, selon le chef de mission, le but de leur enquête est de rechercher la tête de cette filière frauduleuse, à savoir les financiers, ceux qui tiennent cette activité. Convaincu qu’il y a des complicités au niveau des villageois, qui brouillent les pistes. Dans ce sens, ils sont prêts à interpeller tous les complices y compris les chefs de village.