Situation politique: L’Apdh dénonce une accentuation de la violence verbale

Dr Arsène Néné Bi, président de l'Apdh.
Dr Arsène Néné Bi, président de l'Apdh.
Dr Arsène Néné Bi, président de l'Apdh.

Situation politique: L’Apdh dénonce une accentuation de la violence verbale

« Aujourd’hui, à écouter et entendre les différents acteurs politiques, nous sommes inquiets. Les dérives verbales et factuelles sont énormes en Côte d’Ivoire et cela inquiète, et ce au mépris des règles de droit. On sent également que de plus en plus, il y a une certaine défiance entre pouvoir et opposition ».
Ce sont les remarques faites par le Dr Arsène Néné Bi, président de l’Action pour la protection des droits de l’homme (Apdh). C’était le 26 février, lors de la rencontre mensuelle que la structure organise avec la presse à son siège, à Adjamé.
Pour le président de l’Ong, les hommes politiques devraient mettre de l’eau dans leur vin. Parce que les discours politiques, de son point de vue, on note une accentuation de la violence verbale de part et d'autre. « On oublie qu’hier ces violences verbales ont entrainé le pays dans ce que nous avons vécu. On oublie très souvent que la parole est comme un pistolet chargé qui peut protéger ou détruire », a-t-il mis garde.
Toujours selon Néné Bi, les leaders politiques de tous bords se rendent coupables de graves déviations attentatoires à l’État de droit, à la démocratie et aux libertés publiques.
C’est pour cette raison qu’il appelle le gouvernement à « prendre des mesures positives pour que cessent ces violations des droits humains conformément à ses obligations contenues dans la Constitution ivoirienne du 8 novembre 2016 et dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifiés par la Côte d’Ivoire ».
Il a invité toute la classe politique à faire preuve de pondération et d’élégance verbale dans son discours.
Par ailleurs, précise le président de l’Apdh, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2020, le gouvernement doit rassurer l’opinion nationale et internationale sur son engagement à tenir les élections à la date indiquée par la Constitution.
Étant donné que les partis politiques de l’opposition affirment que les élections n’auront pas lieu avec l’actuelle Commission électorale indépendante (Cei). Il appelle donc, au regard de ce son discordant, les deux camps à se parler et à opter pour des actes pouvant maintenir la paix et la cohésion en Côte d’Ivoire.
HERVE ADOU