Développement de la filière anacarde en Afrique: Une centaine d’experts africains en formation à Abidjan






Les participants à la session de formation viennent de neuf pays africains et de l’Allemagne. (Dr)
Les participants à la session de formation viennent de neuf pays africains et de l’Allemagne. (Dr)
Les participants à la session de formation viennent de neuf pays africains et de l’Allemagne. (Dr)

Développement de la filière anacarde en Afrique: Une centaine d’experts africains en formation à Abidjan

Le 26/02/20 à 18:17
modifié 26/02/20 à 18:17
L’Afrique est la première région productrice et exportatrice de noix de cajou dans le monde, avec la Côte d’Ivoire comme pays leader. Cependant, la filière anacarde souffre d’un manque d’experts qui devront travailler pour sa pérennité et son développement.

C’est pour répondre à cette problématique que l’Initiative du cajou compétitif (Giz/ComCashew), en collaboration avec l’Alliance du cajou africain (Aca) et soutenue par le Conseil du coton et de l’anacarde de Côte d’Ivoire, met en œuvre depuis 2013 un grand programme de formation dit des maîtres formateurs qui en est maintenant à sa 10e édition. La première session de cette édition s’est ouverte le 24 février à l’hôtel Belle Côte à la Riviera.

Michel Kouassi, qui a représenté le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a insisté sur le fait que le besoin de formation est réel et les résultats de la présente session sont impatiemment attendus par les autorités ivoiriennes.

Le programme de formation, comme l’a expliqué Mary Adzanyo, directrice de développement du secteur privé de ComCashew, vise à accroître les connaissances théoriques et les compétences pratiques des experts africains du cajou sur toute la chaîne de valeur allant de la production à la transformation et, par ricochet, promouvoir davantage la compétitivité du secteur.

La présente session qui prend fin le 28 février, met l’accent sur la dynamique du marché et le développement de matériel de formation. Il sera aussi question, comme aux précédentes éditions, de problèmes liés au marketing et aux mécanismes de financement. Mais le point fort de la rencontre sera une visite de terrain offerte à la centaine de participants provenant de neuf pays, dans une usine de transformation de noix de cajou. « Les participants retourneront dans leurs institutions respectives pour partager avec les autres acteurs les connaissances et expériences qu’ils auront acquises à cette session », a-t-elle indiqué.

Comcashew, rappelons-le, est un projet de partenariat public-privé mis en œuvre par la Coopération allemande à travers la Giz. Actuellement dans sa troisième phase, le projet met l’accent sur la construction d’une chaîne de valeur durable du cajou africain en constituant une nouvelle ère de partenariat multipartite dans la coopération au développement.

Dans ce sens, le Programme de formation des maîtres formateurs a pour objectif à terme de disposer de pools d’experts sur la chaîne de valeur de l’anacarde en Afrique, capables d’influencer positivement les politiques et stratégies pour le développement de la filière anacarde, mais également de faciliter les échanges régionaux axés sur l’apprentissage et l’innovation. Ils doivent notamment contribuer à la recherche de solutions afin de passer à la transformation de cette importante spéculation.

En effet, l’Afrique ne transforme encore qu’une partie insignifiante de sa production. On parle d’environ 10% de la production transformée sur place.Aussi faut-il préciser que cette année, il y aura au total trois sessions qui couvriront des questions transversales telles que le genre, l’élaboration de politiques, les réglementations sectorielles et la valeur nutritionnelle des produits de la noix de cajou


Le 26/02/20 à 18:17
modifié 26/02/20 à 18:17