Yamoussoukro : Les travaux de réhabilitation de la voirie avancent bien

Des travaux en cours au niveau du marché Moh Faîtaî. (DR)
Des travaux en cours au niveau du marché Moh Faîtaî. (DR)
Des travaux en cours au niveau du marché Moh Faîtaî. (DR)

Yamoussoukro : Les travaux de réhabilitation de la voirie avancent bien

Après plusieurs années de léthargie, la capitale politique sort, change petit à petit, de visage.
Lancés le 18 septembre 2019 à la place Jean-Paul II de Yamoussoukro, les travaux de réhabilitation et de bitumage des voies de la capitale politique et administrative avancent bien. Au niveau de l'ex-marché Mo Faîtaî, de nombreuses balises posées dénotent l'effectivité des travaux. A proximité de la Cie, le grand canal d'évacuation des eaux usées qui avait été remblayé pour être morcelé en terrain urbain est en train d'être rouvert.

Des travaux d'Hercule sont exécutés depuis près deux mois en ces lieux, afin de permettre aux eaux de poursuivre leur trajectoire naturelle jusqu'au lac créé. L'objectif recherché, c'est d'éviter les inondations dangereuses vécues par les usagers dès la moindre pluie sur la nationale A3, au niveau du carrefour de Utb.

Ce résultat peut être obtenu à condition de démolir toutes les bâtisses situées sur l'emprise du canal, notamment les locaux d'une entreprise bâtis sur ce grand drain qui conduit au lac de la Cie. La présence de ce bâtiment suscite beaucoup d'interrogations au sein de la population. Et particulièrement chez ceux qui ont subi des dégâts.

Au niveau de la voie qui dessert la gare routière d'Attiégouakro jusqu'au "carrefour bar vert", les automobiles ont déjà oublié tous les désagréments causés à leurs véhicules par le piteux état de celle-ci. Parce que toute cette rue a été refaite et les travaux se poursuivent pour déboucher sur le nouveau stade en construction, en face du lycée scientifique.

Les commerçants installés en bordure de cette voie sont entrés dans la légalité, en respectant les emprises des voies ainsi que les caniveaux.

A divers endroits donc, le confort de circulation revient progressivement. C'est surtout le cas au quartier Riviera où toutes les voies ont été quasiment réhabilitées, notamment celles qui desservent le siège du Sénat et l'hôpital international Joseph Moscati.

Depuis la Fondation Félix Houphouët-Boigny, jusqu'à à l'hôtel Président, tout est presque mis à neuf.

En ce qui concerne les travaux neufs de bitumage par contre, les choses avancent timidement, sans doute en raison de leur lourdeur. Des travaux de terrassement sont en cours depuis le carrefour de la Fondation, pour s'enfoncer dans le quartier Kokrénou qui va bénéficier de travaux neufs de bitumage de l'artère principale qui conduit au collège moderne 2. Tandis que les démolitions se poursuivent à travers les rues de la capitale politique et administrative.

Pour les populations, l'urgence, ce sont les voies très dégradées qu'elles pratiquent au quotidien. Notamment dans les quartiers 220 logements, Morofé, Assabou et le boulevard qui mène à l'Institut national polytechnique Houphouët-Boigny. « C'est bizarre, on casse dans les quartiers, tout ce qui est installé au bord des voies, et on laisse les gravas amassés devant les domiciles et on va ailleurs. On a l'impression que c'est casser seulement qui les intéresse. Les voies les plus dégradées-là, on laisse. On ne comprend vraiment rien », a indiqué Jean-Pierre, un enseignant dans un établissement privé.

Pour Loukou Célestin, l'inquiétude se situe au niveau du respect des délais, car selon lui, les techniciens ont prévu achever les 41 km de travaux en 12 mois, comme annoncé par le Président de la République au lancement. « Je pense que c'est un peu lent. Il ne reste que six mois et les nouvelles voies à Kokrenou et à l'hôtel des députés ont à peine débuté. On ne sent rien, on ne voit rien de concret », a-t-il fait remarquer.

N'Dri Célestin