Rumeur d’expropriation de parcelles à Adjamé-Bingerville: Des propriétaires terriens dénoncent une intox et rassurent

Les représentants des familles propriétaires de la parcelle, lors de la conférence de presse. (Dr)
Les représentants des familles propriétaires de la parcelle, lors de la conférence de presse. (Dr)
Les représentants des familles propriétaires de la parcelle, lors de la conférence de presse. (Dr)

Rumeur d’expropriation de parcelles à Adjamé-Bingerville: Des propriétaires terriens dénoncent une intox et rassurent

Le 24/02/20 à 14:13
modifié 24/02/20 à 14:13
Trois des familles ayant cédé leurs terres d’une superficie de 400 hectares à des opérateurs à Adjamé-Bingerville se sont plaints des agissements de la Coopérative des propriétaires terriens d’Adjamé-Bingerville (Coproterab).

Ces familles réunies le 18 février 2020, à la Riviéra dans la commune de Cocody (Abidjan), ont dénoncé le fait que cette structure à laquelle le chef du village Abo Honoré a retiré toutes les attestations villageoises de cette parcelle menace d’exproprier les acquéreurs de leurs biens. Alors que certains ont même réalisé des logements dont 500 ont déjà été livrés à leurs propriétaires.

Selon Guy Marc Aby, les propriétaires terriens ont appris récemment que Coproterab, qui a été dessaisie de tous les dossiers terriens du village, a décidé, en collaboration avec des particuliers, de raser les maisons construites sur les 400 hectares, de lotir le reste des terres et produire de nouveaux Arrêtés de concession définitives (Acd). « C’est une forfaiture qui ne pourrait être tolérée. Nous, propriétaires de cette parcelle ne nous reconnaissons pas en cette activité qui n’honore pas le peuple Ebrié », dénonce-t-il.

Avant de faire remarquer qu’il est vrai qu’à un moment donné Coproterab avait été mandatée pour mener des actions en vue de permettre à plusieurs propriétaires de rentrer en possession de leurs terres menacées d’être expropriées. Mais cela ne lui donne pas le titre de premier responsable des terres des populations d’Adjamé-Bingerville.

« Chaque famille est libre de céder ses parcelles à qui il veut. C’est ainsi que nous avons décidé de vendre nos terres aux opérateurs qui y ont réalisé des logements afin de permettre à des familles d’avoir leurs propres toits comme le souhaite le gouvernement », explique Guy Marc. Qui poursuit en rassurant tous les acquéreurs de continuer en toute tranquillité leurs travaux.

Pour Ohouo Brou, représentant de la famille Loba qui revendique 42 hectares sur ladite parcelle, l’attitude de Coproterab est inadmissible parce que c’est de gré que sa famille a conclu avec les actuels opérateurs immobiliers. C’est pour cette raison que, s’inscrivant dans la logique du premier intervenant, il a appelé lesdits opérateurs à demeurer dans le calme et à poursuivre leurs travaux.

« Si vous faites face à une quelconque résistance de la part de membres de Coproterab, demandez leur de nous contacter afin de confronter nos documents. Parce que les titres fonciers dont je dispose datent de 1984 et portent le nom de mon défunt père », a-t-il tranché.

Avant de passer la parole à Vianney Jean-Marie Mobio pour taxer les manœuvres de la coopérative de manipulation avec l’appui de mains obscures. Pour l’heure, toutes les tentatives pour entrer en contact avec la structure mise en cause sont restées sans suite.


Le 24/02/20 à 14:13
modifié 24/02/20 à 14:13