Olga Djadji, présidente de la Fondation Bénédicte Janine Kacou Diagou: “ Nous voulons aider à réduire le chômage ”

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Olga Djadji, présidente de la Fondation Bénédicte Janine Kacou Diagou: “ Nous voulons aider à réduire le chômage ”

Que renferme exactement l’accord-cadre signé avec le Pnud ?

La signature de cet accord est le fruit d’un travail acharné, exécuté avec dévotion depuis les balbutiements de la fondation. En cela, nous suivons l’élan insufflé par la fondatrice, Bénédicte Janine Kacou Diagou, qui a fait de la notion de partage un sacerdoce, et qui a bien voulu créer une fondation afin de donner une forme légale à plusieurs années de philanthropie. Le Pnud, organisation soucieuse du bien-être des populations, a effectivement consenti à nous accompagner sur nos projets à caractère entrepreneurial, après de nombreuses démarches entreprises à son endroit. C’est ainsi que cette institution a bien voulu porter son intérêt sur notre fondation. Et nous nous en réjouissons. Cet accompagnement est de nature technique et institutionnel. Cela nous aidera grandement à renforcer nos actions en faveur de la réduction de la pauvreté, par la promotion de l’emploi et l’entrepreneuriat. Notre axe majeur, notamment celui du développement économique et social de nos régions, va donc de pair avec les objectifs du Programme des Nations unies. Le Pnud et Bjkd sont en phase. Et c’est justement ce qui a facilité ce partenariat.

Qu’est-ce qui a poussé Bénédicte Janine Kacou Diagou, patronne de banque, à créer cette fondation ?

Tout est parti de la proximité qu’elle a tissée au fil du temps avec une frange de la jeunesse qui suit quotidiennement ses activités sur les réseaux sociaux. Après plusieurs années de sollicitation, de mentorat ou d’aide à la réalisation de projets, elle a décidé de créer cette organisation dont l’un des projets les plus connus est le Prix Bjkd. Ce concours vise à donner un coup de pouce aux start-up ivoiriennes, détentrices de projets innovants. C’est justement dans ce cadre que la fondation a sollicité l’appui institutionnel du Pnud. Leur réponse favorable nous fait gagner en crédibilité.

La fondation Bjkd intervient davantage dans l’entrepreneuriat des jeunes...

L’histoire de la fondation Bjkd a débuté depuis quelques années sur les réseaux sociaux, comme je le disais tantôt. En 2016, à la demande de la communauté Facebook, estimée à 60 000 abonnés, Bénédicte Janine Kacou Diagou a initié le Bjkd’s ; une plateforme d’échange entre elle et les jeunes entrepreneurs qui suivaient ses activités sociales quotidiennes sur le web, en vue d’apprendre de son parcours et de s’imprégner de son expérience professionnelle. Lors d’une rencontre mémorable en octobre 2016, dont le thème était « Mon histoire », elle a partagé avec l’auditoire les grandes lignes de son enfance et les réalités qui sont aujourd’hui les siennes, en tant que manager ayant appris auprès de son père. C’est au cours des échanges que les questions et les interrogations de certaines personnes présentes, en quête de repères pour la plupart, ont déclenché chez elle l’envie de faire un peu plus en leur direction. Au sortir de cet after-work, elle a pris la décision de transmettre à cette jeunesse ce qu’elle a appris. Deux ans après, en souvenir de ce déclic, Bénédicte Kacou Diagou a initié la première édition du Prix Bjkd, un concours pour soutenir les jeunes qui se lancent dans l’entrepreneuriat. Voulant allier sa passion pour l’art et son attachement à la promotion de l’entrepreneuriat jeunes, elle a créé en 2018 cette fondation éponyme.

En quoi consiste précisément le Prix Bjkd ?

Véritable incubateur d’entreprises, le « Prix Bjkd pour l’entrepreneuriat jeunes », attribué pour la première fois en 2018, et dont la troisième édition aura lieu en juin prochain avec le Pnud, partenaire technique significatif, a pour objectif de soutenir techniquement et financièrement des start-up aux projets innovants. Après sélection par voie de concours, le Prix Bjkd récompense les meilleurs entrepreneurs de l’année. Nous organisons ce Prix à partir d’études de faisabilité, de durabilité et d’efficacité, en s’entourant des meilleurs spécialistes en la matière. Chez nous, chaque franc donné est engagé pour une action concrète en faveur des personnes qui méritent de recevoir un coup de pouce.

A quelles valeurs se réfère la fondation Bjkd ?

Trois valeurs essentiellement : le partage, le service et le don de soi. Notre activité est née, je le rappelle, d’une passion. Nous travaillons en étant attachés à cette notion capitale. Pour nous, exercer à la fondation Bjkd, c’est participer à l’éclosion des rêves et susciter la montée d’une génération de créateurs. Mener à bien ces objectifs est fort gratifiant. De plus, nous tenons à être proches de nos publics pour les soutenir dans leurs initiatives. Être le pont entre ceux qui ont des idées, ceux qui osent, les partenaires, les donateurs et le grand public. Les notions de transparence et d’éthique sont rigoureusement observées dans la sélection des projets que nous accompagnons.

Que recherchez-vous finalement à travers la mise en place de toutes ces actions ?

Nous voulons, nous aussi, aider à réduire le chômage, participer au développement économique et social de nos populations, susciter l’émergence de nouveaux talents et d’initiatives sociales, contribuer au développement de notre pays et de nos régions ; accompagner le développement de nouvelles énergies créatives et de talents productifs pour voir émerger une Afrique plus ambitieuse et plus solidaire... Quotidiennement donc, nous prenons plaisir à donner du nôtre, à concevoir des projets à forte valeur ajoutée, avec nos publics, pour servir le plus grand nombre. Avec plusieurs réalisations à notre actif, et de nombreux projets en cours de développement, nous poursuivrons cet objectif.

Mais nous n’avons pas l’intention de nous arrêter à cela. Nous prévoyons faire bien plus. Cette année, nous allons également nous adresser au secteur de l’informel sur toute l’étendue du territoire ivoirien, à travers un nouveau projet dénommé « Petites Mains d’Anges » ; une lucarne de valorisation offerte aux entrepreneurs dont on ne parle presque jamais et qu’on rencontre chaque jour dans nos rues.