Stuaton sécuritaire en Afrique de l'ouest: Les armées ivoirienne et américaine évaluent la menace terroriste

Les militaires ivoiriens et américains sont très attentifs à la situation sécuritaire dans la zone
Les militaires ivoiriens et américains sont très attentifs à la situation sécuritaire dans la zone
Les militaires ivoiriens et américains sont très attentifs à la situation sécuritaire dans la zone

Stuaton sécuritaire en Afrique de l'ouest: Les armées ivoirienne et américaine évaluent la menace terroriste

Le chef d’état-major général des armées, le général de Corps d’armée Lassina Doumbia, a reçu ce vendredi 21 février 2020, à son cabinet, le général de brigade Dagvin Anderson, commandant les opérations spéciales des États-Unis en Afrique. Au menu des échanges, la situation sécuritaire globale en Afrique Sub-saharienne. Une convergence de vues sur la persistance du fléau et sur les solutions pour le contenir puis l’éradiquer.

‘’La situation au Sahel nous concerne davantage, en ce sens que nous sommes le seul pays ouest africain, qui fait frontière avec deux des pays touchés par le fléau du Djihadisme’’. C’est l’analyse de la situation sécuritaire régionale faite par le général Lassina Doumbia, au cours de la séance de travail tenue avec une importante délégation d’Africom (Commandement américain pour l’Afrique) dirigée par son commandant des opérations spéciales.

Une heure durant, le général de brigade Dagvin Anderson s’est imprégné de la perception de la menace terroriste par les armées ivoiriennes et les réponses sécuritaires qui lui sont opposées, notamment avec le dispositif « Frontière étanche ». Les hôtes américains ont eu droit à un exposé sur carte du chef d’état-major ivoirien matérialisant les zones à risques et déclinant les modes d’actions terroristes auxquels la Côte d’Ivoire pourrait faire face. Une opinion fortement partagée par la délégation américaine.

Cette séance de travail, au-delà du simple partage d’informations a été également le lieu d’échanges d’opinions et d’analyses de la situation au Sahel. En effet, les Forces Américaines pour l’Afrique, fournissent l’essentiel du renseignement dans cette zone difficile d’accès mais d’une importance géostratégique énorme :

‘’Le Sahel est le seul point de jonction entre deux grandes franchises du djihad dans le monde que sont l’État Islamique représenté par Adnane Abou Walid al-Sahraoui et Al-Qaïda au Maghreb Islamique que dirige l’insaisissable Mokhtar Belmokhtar’’ dira en substances le commandant des Forces spéciales des États-Unis pour l’Afrique, Pour l’officier général américain, l’objectif de ces nébuleuses terroristes ne serait pas de gagner nécessairement un accès à l’océan Atlantique mais plutôt, contrôler les zones acquises et y installer une vie économique. Pour les pays ouest-africains, il y’a donc urgence à confiner la menace. Cela passe par la sensibilisation des populations mais surtout par le partage d’informations entre les cellules de renseignement des pays de la sous-région.

Le commandement des opérations spéciales pour l’Afrique est un démembrement du commandement américain pour l’Afrique (Africom). Africom est basé à Stuttgart et dirigé par le général Stephen J. Townsen. C’est un commandement unifié pour l'Afrique créé par le département de la défense des États-Unis en 2007 et opérationnel depuis 2008. Il coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur ce continent.

BIPA