Lutte contre l’orpaillage illégal: La Bricm saisit du matériel

Orpaillage clandestin. Du matériel saisi (DR)
Orpaillage clandestin. Du matériel saisi (DR)
Orpaillage clandestin. Du matériel saisi (DR)

Lutte contre l’orpaillage illégal: La Bricm saisit du matériel

Le 22/02/20 à 19:15
modifié 22/02/20 à 19:15
Dans le village de Booré, (département de Dimbokro), la Brigade de répression des infractions au code minier (Bricm) a porté un sérieux coup à l’orpaillage clandestin qui se développe dans cette localité du centre-est du pays. Selon un communiqué des services du ministère des Mines et de la Géologie transmis aux médias, le 18 février dernier, sous les ordres d'un officier, 51 gendarmes issus de la compagnie et de l'escadron mobile de Dimbokro, ont procédé à la saisie de matériels servant aux activités des orpailleurs illégaux. Il s’agit, entre autres, de groupes électrogènes, de motopompes, de pelles, de machettes, de brouettes, de sacs de minerais. Au cours de cette intervention, les forces de l’ordre ont également procédé à la destruction de plusieurs abris de fortune, de concasseurs et de broyeuses. « Le lot de matériel saisi a été entreposé à la brigade afin d'engager la procédure d'usage. Accompagnant la Bricm dans ses actions, les autorités judiciaires ont été saisies de l'affaire, à travers le procureur de Dimbokro. Les enquêtes qui seront engagées permettront, à n'en point douter, d'appréhender les orpailleurs afin de les faire comparaître devant la justice », mentionne le communiqué. En juin 2019, à son cabinet au Plateau, le ministre des Mines et de la Géologie, Jean-Claude Kouassi, réitérait la volonté de l’État de continuer la répression contre l’orpaillage illégal jusqu’à son extinction.

Le phénomène de l’orpaillage illégal se développe de plus en plus dans de nombreuses régions du pays. Une situation qui entraîne, bien souvent, des violences débouchant sur des morts d’hommes, la destruction de l’environnement, la pollution des eaux avec l’utilisation du cyanure, un produit toxique pour l’homme, malgré les nombreuses mesures pour contrer ce phénomène. Fin juillet 2018, un gendarme a même été tué dans ce contexte dans le Nord du pays. Une récente évaluation de l’orpaillage illégal a permis de dénombrer, sur l’ensemble du territoire national, au moins 241 sites clandestins, pour une population d’orpailleurs évaluée à 23 400 individus. Dans les pays voisins, ce phénomène est également récurrent. L’intérêt que suscite ce phénomène est dû au fait que le cours du métal jaune est en constante évolution. Ce phénomène « est une menace pour notre économie », estimait le ministre.

Installée en 2016, la Bricm a pour mission d’assainir le secteur minier en le débarrassant des exploitants miniers véreux dont les activités sont contraires aux dispositions du Code minier. Depuis son entrée en action, elle a pu, entre autres, permettre le démantèlement de 222 sites d’orpaillage illégal, l’interpellation de 139 personnes et la saisie d’une importante quantité de matériel servant aux orpailleurs illégaux. De même, la Bricm, selon le ministère de tutelle, a permis la saisie de plus de six tonnes d’or. Sur le plan judiciaire, ses actions ont aussi permis 13 condamnations.

Le 22/02/20 à 19:15
modifié 22/02/20 à 19:15