Lutte contre les médicaments contrefaits : Le Cnlc veut vulgariser la méthode « Authentic »

Les participants à l’atelier ont partagé l’expérience allemande de lutte contre les médicaments contrefaits. (DR)
Les participants à l’atelier ont partagé l’expérience allemande de lutte contre les médicaments contrefaits. (DR)
Les participants à l’atelier ont partagé l’expérience allemande de lutte contre les médicaments contrefaits. (DR)

Lutte contre les médicaments contrefaits : Le Cnlc veut vulgariser la méthode « Authentic »

Le 21/02/20 à 12:02
modifié 21/02/20 à 12:02
Le Comité national de lutte contre la contrefaçon (Cnlc), qui traque les trafiquants de tous produits contrefaits, a décidé d’apporter sa contribution à la lutte contre les médicaments contrefaits ou de qualité inférieure.

Pour se donner les moyens d’atteindre son objectif, le Cnlc, en collaboration avec « Authentic », une entreprise allemande spécialisée dans la sécurisation des produits pharmaceutiques contre la contrefaçon, a organisé le 20 février une session de formation à l’intention de toutes les administrations impliquées dans cette lutte.

Á en croire le docteur Aimé Toé Oumar de la Cnlc, le phénomène des médicaments falsifiés de qualité inférieure est apparu à la suite de la grave crise économique des années 1980, avec son corollaire de licenciements et de pertes d’emplois. N’ayant pas de moyens financiers conséquents, nombre de personnes se sont tournées vers les médicaments de rue.

La situation va empirer avec les crises politico-militaires successives entre 1999 et 2010. Conséquences: les maladies comme l’insuffisance rénale, l’Avc et autres ont connu une progression dans la population. Les professionnels de la pharmacie et l’État perdent également d’importantes devises. Ce qui fait un manque à gagner de plus de 10 milliards dans les caisses publiques. Malgré plus de 2000 tonnes de faux médicaments saisies en cinq ans.

Face à la situation, il est urgent de trouver des mesures de lutte. En plus de la sensibilisation, « Authentic » donne la possibilité au patient ou à toute personne de vérifier l’authenticité ainsi que la date de péremption des médicaments à partir d’une application qu’on installe sur le smartphone.

En attendant, le gouvernement à travers le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Aka Aouélé, multiplie les saisies de faux médicaments au marché Roxy dans la commune d’Adjamé.

Selon l’Oms, les médicaments antipaludiques contrefaits sont responsables de plus de 200.000 décès par an dans le monde


Le 21/02/20 à 12:02
modifié 21/02/20 à 12:02