Lignon Nagueu (coach de l’Africa) : « Avec moi, il n’y a pas de star »

Lignon Nagbeu, le nouvel entraîneur de l'Africa sports. (DR)
Lignon Nagbeu, le nouvel entraîneur de l'Africa sports. (DR)
Lignon Nagbeu, le nouvel entraîneur de l'Africa sports. (DR)

Lignon Nagueu (coach de l’Africa) : « Avec moi, il n’y a pas de star »

Le 18/02/20 à 18:02
modifié 18/02/20 à 18:02
Quelles ont été les clés de la victoire face à l’Afad ?

C’est le discours que nous avons tenu aux jeunes. Avant ce match, nous sortions d’une défaite. Il fallait donc les remettre en confiance et les gonfler à bloc. C’est donc le discours et l’engagement sur le terrain qui ont fait la différence. Nous leur avons demandé de mettre un peu plus d’engagement que d’habitude.

L’Africa avait-il seulement un problème de motivation ?

Nous avions un souci de terrain où le travail tactique était difficile parce que le gazon n’est pas bon. Sur l’aspect psychologique également, des joueurs avaient quelques soucis par rapport à leur contrat. Il fallait les préparer à un mental de gagneur.

Ces problèmes évoqués sont-ils désormais évacués au sein du club ?

Les problèmes ont été évacués. Ma présence sur le banc est le résultat d’un consensus entre les dirigeants. J’étais l’adjoint de Gratecap et lorsqu’on lui a demandé de partir, j’ai également demandé le départ. S’il y a un problème, nous endossons ensemble la responsabilité. Mais les dirigeants m’ont appelé pour me dire que je n’étais pas concerné. Tout a été aplani au niveau des joueurs également et les résultats devraient suivre.

Gratecap part, l’Africa gagne. Cela frise un peu le complot contre l’entraîneur français.

Gratecap a sa vision. C’est lui qui a le dernier mot et c’est lui qui choisit ses joueurs. Vous avez constaté qu’il y a eu un changement dans le classement face à l’Afad. C’est ma propre vision. Chez moi, il n’y a pas de star. Nous avons gagné ce match sans certains joueurs. Celui qui fait des efforts doit être récompensé et moi je n’ai pas d’état d’âme. Celui qui s’entraîne doit jouer. Il y a certains qui restent à la maison et qui jouent. Il n’y a donc pas eu de complot. Il faut seulement choisir les joueurs qui veulent jouer.

Comment expliquez-vous le manque de constance de l’Africa cette saison ?

Le vrai problème, c’est qu’il n’y a pas d’équipe type. Juste après le match contre l’Asec, il y a eu cinq ou six différents classements. Il n’y a pas d’ossature. Pour y arriver, il faut mettre les joueurs qu’il faut et corriger leurs lacunes. Il faut savoir également apprécier ce qu’ils ont fait de bon et travailler certains aspects tactiques. Notre problème aujourd’hui, ce sont nos gardiens de but. Gbané est blessé et certainement forfait pour la suite de la saison. Le deuxième gardien, lui, ne respire pas la grande forme. Nous sommes obligés d'aligner le dernier qui commet lui aussi quelques erreurs.

L’Africa est-elle encore dans la course au titre à 9 journées de la fin ?

C’est une question de volonté. Si les joueurs en veulent et que le staff est décidé, on peut y arriver. Il faut qu’on travaille un peu plus. Même si nous n’arrivons pas à remporter le titre de champion, la Coupe nationale reste un bon challenge. On ne m’a pas encore fixé d’objectif, mais moi je suis entraîneur et je sais sur quoi je tablerai pour avoir de bons résultats.

Que pensez-vous du recrutement effectué pendant l’intersaison ?

Les recrutements répondent aux besoins du club mais le seul problème, c’est que nous ne nous sommes pas préparés convenablement. Nous avons repris les entraînements seulement à trois jours de la reprise du championnat. C’est ce qui nous embarrasse. Il faut qu’on réponde physiquement et c’est ce à quoi nous allons nous atteler.

Doit-on s’attendre à une fin de saison en force de l’Africa ?

Oui, bien sûr. Nous allons nous employer à remettre les jeunes gens en place. Le problème pécuniaire est plus ou moins résolu. Il faut préparer les joueurs sur le plan mental. L’Africa n’a pas encore dit son dernier mot.



Le 18/02/20 à 18:02
modifié 18/02/20 à 18:02