Pêche illicite dans le golfe de Guinée : Des inspecteurs de pêches de la sous-région formés à la gestion des risques

La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est achevée par une photo de famille des participants.(DR)
La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est achevée par une photo de famille des participants.(DR)
La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est achevée par une photo de famille des participants.(DR)

Pêche illicite dans le golfe de Guinée : Des inspecteurs de pêches de la sous-région formés à la gestion des risques

Le 17/02/20 à 18:28
modifié 17/02/20 à 18:28
Un atelier de quatre jours se tient depuis ce lundi 17 Février, à l’académie régionale des sciences et techniques de la mer, dans la commune de Yopougon.
Une vingtaine d’inspecteurs de pêches de la sous-région ouest africaine prennent part, depuis ce lundi 17 Février, à un atelier de formation, à l’académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm), à yopougon. Initiée par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégionale (ISMI) en partenariat avec le Comité des Pêches du Centre-Ouest du golfe de Guinée (CPCO), l’Agence européenne de contrôle des pêches (AECP) et de l’Ong Trygg Mat Tracking (TMT), cette formation porte sur la gestion des risques dans face à la pêche illégale. Elle a pour but d’aider, le personnel des Etats membres du CPCO, à affiner les stratégies de suivi, du contrôle et de la surveillance (SCS) des pêches.

Issus de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Ghana, du Liberia, du Nigeria et du Togo, les bénéficiaires sont essentiellement, des agents chargés de l’inspection et du contrôle en matière de gestion des risques.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est tenue en présence du Secrétaire général du CPCO, Séraphin Dedi. Il a indiqué que la tenue de cette formation s’inscrit dans la logique du renforcement de capacités des acteurs de la pêche, principalement contre la pêche illégale, non déclarée et non règlementée (pêche INN). « La particularité de cette formation est qu’elle vient avant toute inspection, avant la conduite de toute opération de patrouille. Son but est de doter les bénéficiaires, de connaissance nécessaire, pouvant leur permettre d’identifier là où se trouve le risque, et d’orienter les efforts de surveillance et d’inspection vers l’entité ainsi définie. Cela permet de réduire les coûts liés aux inspections ou aux patrouilles, dans leur ensemble et permet d’être efficace dans la recherche des sources d’infraction », a-t-il souligné. Avant de poursuivr : « Cette formation guidera les bénéficiaires par rapport aux décisions à prendre. Et, sur la base de la non-conformité des différents navires qui auront été identifiés, ils pourront appliquer toute la rigueur de la règlementation pour fermer l’accès de notre région à toutes les activités illégales ».

Pour sa part, directeur de l’Ecole supérieur de navigation, Koffi Eugène, représentant le Dg de de l’Arstm a souligné qu’environ 97% des pêcheurs vivant dans les pays en développement, sont tributaires de cette activité. « Or, nul n’ignore la tourmente dans laquelle se trouve le golfe de Guinée qui reste à la merci de la pêche INN. Sur une réserve de plus d’un million de tonne, dans le golfe de Guinée, la pêche INN représente 37% des captures dans ladite zone. Ce qui engendre un coût de 1,3 milliard de dollars US, de perte chaque année », a-t-il noté.


Le 17/02/20 à 18:28
modifié 17/02/20 à 18:28