Assassinat d’un adjudant de police à Akoupé : L’un des présumés auteurs explique la scène

Les supposés assassins du policier ont été présentés à la presse par la Direction de la police criminelle. (Dr)
Les supposés assassins du policier ont été présentés à la presse par la Direction de la police criminelle. (Dr)
Les supposés assassins du policier ont été présentés à la presse par la Direction de la police criminelle. (Dr)

Assassinat d’un adjudant de police à Akoupé : L’un des présumés auteurs explique la scène

Le 09/02/20 à 16:58
modifié 09/02/20 à 16:58
Le décès de l’adjudant-chef de Police, Vamara Koné, en poste au commissariat d’Akoupé, à la suite d'une fusillade, livre ses secrets. Le 7 février, Sama Ousmane, âgé de 40 ans, de nationalité ivoirienne, présumé membre du gang qui a commandité l’opération de braquage ayant causé la mort du policier, est passé aux aveux.

En compagnie de cinq autres personnes interpellées par la police criminelle, il est revenu sur la scène qui a viré à ce drame. Selon lui, c’est depuis la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan que l’opération a été menée. Un prisonnier du nom de Gnana Bi Rodrigue alias « héros », leur chef, qui a reçu l’information selon laquelle un opérateur économique exerçant à Akoupé allait effectuer un retrait de 40 millions FCfa, les a contactés. Aussitôt l’équipe se constitue et les rôles sont attribués à chacun des six membres du commando. «Depuis Yamoussoukro où je vis, j’avais pour mission de fournir les armes, un véhicule et conduire l’équipe », dit-il.

Une fois à Akoupé, poursuit Sama Ousmane, l’équipe qui devait faire le guet, dès que la cible est entrée dans son domicile, a donné le signal à deux autres qui étaient chargés de passer à l’action. C’est ainsi qu’ils y ont fait irruption et à l’aide d’une kalachnikov et d’un pistolet automatique, ils l’ont tenu en respect avant de s’emparer des fonds fraîchement retirés dans une banque à Abidjan, un peu plus tôt dans la matinée.

Sama Ousmane (à droite) et l’un de ses complices lors de leur présentation à la presse nationale. (Dr)
Sama Ousmane (à droite) et l’un de ses complices lors de leur présentation à la presse nationale. (Dr)



« Aux alentours de 20h, j’ai été contacté et je me suis rendu au lieu du rendez-vous pour prendre les quatre personnes que j’avais transportées, parce que les deux autres ont fait le trajet à moto », précise-t-il. Avant de faire remarquer qu’une fois les armes, le butin et l’équipe à bord, un véhicule de la police roulant dans le sens opposé s’approchait d’eux. Ils sont donc pris en chasse jusqu’à ce que le véhicule de la police percute le leur.

« Une fois le véhicule immobilisé, nous réussirons à nous fondre dans la nature, oubliant mon téléphone portable dans la voiture », dit-il. C’est donc à partir de ce téléphone que, précise le commissaire Elloh Wodjé Raymond, directeur général de la police criminelle, les autres membres seront attirés vers la police. Arrivés au niveau du véhicule, ils se rendent compte qu’ils sont pris au piège ; alors, pour couvrir leur fuite, ils ouvrent le feu sur l’adjudant-chef Vamara Koné.

Les investigations menées par la police criminelle ont permis d’interpeller Sama Ousmane revenu récupérer le véhicule de location. Une perquisition à son domicile permet de retrouver et de saisir 68 munitions de kalachnikov. Après un interrogatoire serré, il dénonce quatre de ses complices qui seront interpellés à Bondoukou et Bonon.

En attendant de mettre la main sur les deux autres personnes en fuite, « nous avons pris, pour nécessité d’enquête, deux autres personnes qui gravitaient autour d’eux », précise le commissaire divisionnaire. Qui fait savoir que les 40 millions de FCfa de l'opérateur économique volés sont encore dans la nature entre les mains d'un proche du chef de gang, Gnan Bi Rodrigue, activement recherché.



Le 09/02/20 à 16:58
modifié 09/02/20 à 16:58