Fuite des noix de cajou vers les pays frontaliers: Ces statistiques qui justifient la réaction du ministre Adjoumani

A Bondoukou, comme à Agnibilékro, Bouna, Koun-Fao, Assuéfry et Tanda, les populations ont répondu massivement à l’invitation du ministre Kobenan Adjoumani. (DR)
A Bondoukou, comme à Agnibilékro, Bouna, Koun-Fao, Assuéfry et Tanda, les populations ont répondu massivement à l’invitation du ministre Kobenan Adjoumani. (DR)
A Bondoukou, comme à Agnibilékro, Bouna, Koun-Fao, Assuéfry et Tanda, les populations ont répondu massivement à l’invitation du ministre Kobenan Adjoumani. (DR)

Fuite des noix de cajou vers les pays frontaliers: Ces statistiques qui justifient la réaction du ministre Adjoumani

Le 05/02/20 à 17:16
modifié 05/02/20 à 17:16
Si le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, est aussi déterminé à mettre fin au phénomène de la fuite des noix de cajou vers les pays frontaliers, c’est bien parce que les statistiques interpellent.

En effet, selon le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Dr Adama Coulibaly, qui l’a accompagné dans sa mission de sensibilisation des acteurs de la filière anacarde dans les régions de l’Est ivoirien, du 29 janvier au 1er février, la production livrée par le district du Zanzan est passée de 136 000 tonnes en 2014 à 17 000 tonnes en 2019, soit une baisse d’environ 90%. Alors que les plantations d’anacarde continuent de s’étendre dans la zone et de produire.

Seulement en 2019, a poursuivi le Dr Adama Coulibaly, ce sont plus de 80 000 tonnes de noix provenant du Zanzan qui ont été acheminées frauduleusement au Ghana voisin. Quand le ministre Kobenan Adjoumani présente ces statistiques villes par villes, c’est encore plus révoltant.

En effet, selon lui à Bondoukou, chef-lieu de région, la production commercialisée légalement est passée de 115 000 tonnes il y a quelques années à 13 000 tonnes en 2019. A Bouna, on est passé de 28 000 tonnes à 7000 tonnes. A Tanda, on est passé de 14 500 tonnes à 1600 tonnes. Enfin à Assuéfry, la production livrée est passée de 1300 tonnes à 45 tonnes l’an dernier.

Eu égard à ces statistiques catastrophiques et qui menacent la survie de la filière cajou, Kobenan Adjoumani a été très clair : « Cette année, ça sera tolérance zéro pour tous ceux qui seront impliqués dans ce trafic honteux et nuisible pour l’économie de notre filière et notre pays. la réaction sera ferme. Le Chef de l’État a pris des dispositions pour que les contrevenants à la règlementation qui stipule que l’exportation par voie terrestre est interdite, soient lourdement sanctionnés. Et nous allons l’appliquer dans toute sa rigueur ».

Cette mission de terrain était en prélude à l’ouverture officielle de la campagne de commercialisation des noix de cajou prévue mi-février. La plupart des producteurs interrogés ont émis le souhait que le prix du kilogramme des noix de cajou soit rehaussé. Sur la campagne 2019, le prix fixé était de 375 F Cfa.


Le 05/02/20 à 17:16
modifié 05/02/20 à 17:16