Transformation de l’agriculture ivoirienne : Le Cnra présente ses performances

Le ministre Mabri Toikeusse et le directeur du Cnra. (DR)
Le ministre Mabri Toikeusse et le directeur du Cnra. (DR)
Le ministre Mabri Toikeusse et le directeur du Cnra. (DR)

Transformation de l’agriculture ivoirienne : Le Cnra présente ses performances

Le 03/02/20 à 14:19
modifié 03/02/20 à 14:19
Directions techniques, partenaires, centres et instituts de recherche, associations estudiantines, universités ont présenté leurs vœux de nouvel an au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Albert Toikeusse Mabri.
Le Dr. Yté Wongbé, directeur général du Centre national de recherche agronomique (Cnra) a profité, le 31 janvier, de la cérémonie de présentation des vœux au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Albert Mabri Toikeusse, pour exposer les performances de la structure qu’il dirige.

C’était à l’esplanade du Cnra, à Adiopodoumé (Km 17, route de Dabou). « Le Cnra, le père du cacao Mercedès qui contribue au leadership de la Côte d’Ivoire dans l’économie mondiale du cacao, travaille à protéger cet important pilier de notre économie avec des stratégies de gestion des maladies qui ravagent des cultures. Notamment la terrible maladie du swollen shoot du cacaoyer.

En dépit des destructions de cacaoyers par ce ravageur, la production ivoirienne du cacao continue de croître, passant de 1.5 million de tonnes en 2015 à 2 millions en 2018. Cela grâce à nos travaux », a indiqué le Dr. Yté Wongbé. Il a aussi souligné que le Cnra a su anticiper le programme de relance de la culture caféière grâce au concept café-cacao en créant des variétés à haut rendement et qui entrent en production dès 12 mois.

Selon lui, le précieux binôme café-cacao, à l’origine du succès économique de la Côte d’Ivoire, reste toujours solide. Les performances du Cnra ne se limitent à ces deux produits. Elles concernent aussi la filière coton avec la production et la diffusion de semence améliorée. Grâce à schéma, ajoute le directeur général, le coton a retrouvé rapidement son volume et sa blancheur.

Dans le secteur des vivriers, le Cnra, à en croire son premier responsable, a produit la variété de manioc « bocou» qui pourrait symboliser à elle seule la contribution du centre à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Côte d’Ivoire.

Le centre envisage de présenter ses acquis pour la transformation de l’agriculture ivoirienne cette année, à l’occasion des activités commémoratives de ses 20 ans d’existence.

Le Cnra, lauréat de la plus grande distinction au monde en matière d’hévéa.

Pour le premier responsable du Cnra tous ces résultats obtenus traduisent la qualité de ses chercheurs. Ce qui a valu au centre des distinctions au plan national et sur l’échiquier mondial. La preuve, en 2016, le Cnra et la Côte d’Ivoire ont été honorés à travers la recherche nationale sur la filière hévéa.

Le Dr Obouayeaba Samuel, chercheur au Cnra, a été le grand lauréat de la plus grande distinction au monde en matière de recherche sur l’hévéa. Il a remporté le prix Sekhar, la palme d’or décernée par l’Irrdb au meilleur chercheur. Malgré ces résultats, le Cnra fait face à de nombreuses difficultés d’ordre structurel et budgétaire.

C’est pourquoi, il exprimé sa gratitude au ministre Mabri Toikeusse et à ses prédécesseurs pour l’adoption d’un plan de restructuration de 5 ans présenté le 30 mai 2010, pour remettre durablement le centre sur pied.

En ce début d’année, son vœu le plus cher est d’aboutir effectivement à la mise en œuvre de ce plan. Réceptif aux préoccupations du directeur du Cnra, le ministre Mabri a d’abord salué les performances enregistrées avant de se prononcer sur les acquis et les perspectives de son département ministériel.

« L’année 2019, nous a offert l’occasion de procéder à l’examen des questions qui nous préoccupent et ce, dans un cadre participatif. Il s’agit, entre autres, de la politique de l’enseignement supérieur et la recherche, des primes des agents, des heures complémentaires et de la rentrée harmonisée en septembre 2020 pour toutes nos universités et grandes écoles », a-t-il affirmé.

Sur la question de la rentrée harmonisée, il a fait savoir que le projet finalisé la semaine dernière par l’ensemble des parties va être examiné en vue de dégager des moyens conséquents pour permettre aux universités d’offrir une formation de qualité aux jeunes et de respecter le calendrier académique. Par ailleurs, il a fait savoir que les efforts de réhabilitation des infrastructures et de construction de nouvelles salles et laboratoires se poursuivent.

Le ministre Mabri Toikeuse a aussi noté que dans le cadre du PsGouv et du programme de rentrée harmonieuse, l’État continuera à améliorer le cadre de vie et de travail des enseignants, des chercheurs et des étudiants.

Ainsi, précise-t-il, des cités universitaires, des salles, des restaurants et des amphithéâtres supplémentaires sont en cours de réalisation au profit des universités de San Pedro et de Bondoukou.

A noter que Atta Rita, au nom de l’ensemble du personnel a traduit la reconnaissance au ministre pour les performances enregistrées depuis son arrivée à la tête de ce ministère



Le 03/02/20 à 14:19
modifié 03/02/20 à 14:19