Médecine traditionnelle : Des praticiens formés en ethnomédecine chinoise

Dr Kroa Ehoulé, directeur coordinateur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle (Pnpmt), médecin-chercheur, faisant l'état des lieux de la médecine traditionnelle en Côte d'Ivoire. (DR)
Dr Kroa Ehoulé, directeur coordinateur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle (Pnpmt), médecin-chercheur, faisant l'état des lieux de la médecine traditionnelle en Côte d'Ivoire. (DR)
Dr Kroa Ehoulé, directeur coordinateur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle (Pnpmt), médecin-chercheur, faisant l'état des lieux de la médecine traditionnelle en Côte d'Ivoire. (DR)

Médecine traditionnelle : Des praticiens formés en ethnomédecine chinoise

Le 21/01/20 à 17:19
modifié 21/01/20 à 17:19
« J’ai été contacté par l’Association pour la Sauvegarde et la promotion de la pensée d’El Hadj-Boubakar Gamby Sakho pour parler de la médecine chinoise en Côte d’Ivoire. Elle est très ancienne (trois mille ans d’existence) et pourrait contribuer à la revalorisation de la médecine traditionnelle africaine ». C’est la principale raison donnée par Patrick Shan, président de l’Ong Humanitrad France, pour justifier l’organisation de la formation en ethnomédecine chinoise (médecine relative aux méthodes ancestrales et traditionnelles utilisées par certaines ethnies), le 20 janvier à Marcory Injs.

Pendant deux semaines, son équipe et lui, venus spécialement de la France et du Bénin, seront chargés de présenter, partager les avantages de la médecine traditionnelle chinoise aux acteurs de la médecine traditionnelle en Côte d’Ivoire.
« L'avantage de la médecine chinoise, c’est qu’elle repose sur la nature et ne nuit pas. Elle pose un diagnostic, avant de proposer un traitement », a-t-il qualifié.

Comme lui, Catherine Zanoia Castek, psychiatre établie en France et formatrice en ethnomédecine, ne dit pas autre chose. « J’ai étudié la médecine chinoise pendant une vingtaine d’années et son efficacité n'est plus à démontrer », a-t-elle témoigné. L’importance de cette formation a aussi été reconnue par Dr Kroa Ehoulé, directeur coordinateur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle (Pnpmt), médecin-chercheur.

Selon lui, l'objectif, c’est d’attirer l’attention des praticiens de la médecine traditionnelle sur la nécessité de transmettre, d’écrire ou de faire écrire ce qu’ils ont comme histoire en ce qui concerne leur traitement. « La médecine africaine est une médecine orale, ce n’est pas écrit. Il y a eu certes des écrits, mais le mode de transmission de certaines pratiques n’a pas été documenté pour que nous puissions transmettre de génération en génération. Alors qu’en médecine traditionnelle chinoise, les bases diagnostiques, les fondements... tout est documenté. Ces bonnes pratiques, telles qu'enseignées en Chine, nous pouvons les enseigner en médecine traditionnelle moderne. Nous devons pouvoir documenter les savoirs des praticiens de médecine traditionnelle », a-t-il encouragé.

Trois grands chapitres seront enseignés au cours de cette formation. Notamment, « Connaissances fondamentales liées à l’ethnomédecine chinoise », « Pratique du diagnostic en ethnomédecine chinoise », « Apprentissage de l’acupuncture et des méthodes associées (Moxas, Ventouses, saignées, massage).


Le 21/01/20 à 17:19
modifié 21/01/20 à 17:19