Liban: Les tensions se multiplient entre les banques et leurs clients

Un camion bloque l'entrée d'une succursale d'une banque dans la ville de Saïda, au Liban, le 4 janvier. (DR)
Un camion bloque l'entrée d'une succursale d'une banque dans la ville de Saïda, au Liban, le 4 janvier. (DR)
Un camion bloque l'entrée d'une succursale d'une banque dans la ville de Saïda, au Liban, le 4 janvier. (DR)

Liban: Les tensions se multiplient entre les banques et leurs clients

Par (RFI)
Le 20/01/20 à 07:15
modifié 20/01/20 à 07:15
Depuis trois mois, les banques libanaises imposent de sévères restrictions pour tout retrait en devises. Il y a quelques jours, les mesures ont été durcies : même les retraits en livres libanaises sont désormais rationnés.

De nombreuses banques refusent de payer des chèques libellés en monnaie nationale et obligent les bénéficiaires à déposer les montants dans des comptes, parfois bloqués pour plusieurs mois.

C’est ce qui s’est produit ce samedi à Saïda, à 40 kilomètres au sud de Beyrouth. Le client malmené a fait appel à son employeur, qui a bloqué les entrées de l’agence à l’aide de camions et de pelleteuses.

La veille, à Halba, dans le nord du Liban, des partisans de la contestation ont saccagé une agence bancaire après avoir été violemment réprimés par les forces de l’ordre. Ils ont agi de la sorte après le refus de la banque de verser 600 dollars à un déposant qui voulait s’acheter des médicaments. Après cet incident, l’Association des banques du Liban a décidé de fermer jusqu’à nouvel ordre toutes les agences dans cette région.

Le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf, a jugé anticonstitutionnelles et illégales les restrictions imposées par les banques. Une juge des référés à Beyrouth a contraint une banque à virer 25 000 euros au profit de l’un de ses clients pour financer les études de ses enfants en Espagne. Ce jugement est un précédent qui pourrait être considéré comme une jurisprudence.

Par (RFI)
Le 20/01/20 à 07:15
modifié 20/01/20 à 07:15