Grève dans les transports à Yopougon/Cissé Bakary: «On ne peut pas donner carte blanche au désordre»

Bakary Cissé soutient que la meilleure manière de se soustraire aux amendes, c'est d'observer une bonne conduite. (DR)
Bakary Cissé soutient que la meilleure manière de se soustraire aux amendes, c'est d'observer une bonne conduite. (DR)
Bakary Cissé soutient que la meilleure manière de se soustraire aux amendes, c'est d'observer une bonne conduite. (DR)

Grève dans les transports à Yopougon/Cissé Bakary: «On ne peut pas donner carte blanche au désordre»

Le 15/01/20 à 23:11
modifié 15/01/20 à 23:11
Les autorités municipales de Yopougon ne vont pas revenir sur les mesures prises pour réguler la circulation automobile dans la commune. Et ce, en dépit des 48 heures d’arrêt de travail observées par des syndicats de transporteurs.

« On ne peut pas donner carte blanche au désordre dans notre commune », a martelé, à ce sujet, le chargé de communication de la mairie. Bakary Cissé, qui s’exprimait le mercredi 15 janvier, sur la situation qui prévaut dans la plus grande commune de Côte d’Ivoire, a indiqué que l’arrêté portant règlement de police en matière d’usage des voies routières a pour objectif de dissuader les chauffards et de ramener l’ordre sur les artères de Yopougon.

« Cet arrêté fixe les montants des contraventions sur les mauvaises conduites automobiles, en vertu du décret 2016-864 du 3 novembre 2016, fixant les amendes de 10 000 Fcfa à 360 000 Fcfa assorties de peines de prison allant de 10 jours à deux mois », explique Bakary Cissé.

Selon lui, il ne s’agit donc pas de nouvelles taxes, ni d’un impôt. Mais plutôt d’amendes sur des infractions. La mairie de Yopougon, en la matière, n’a rien inventé. La Loi No 63-526 du 26 décembre 1963 relative aux peines applicables en matière de contravention et aux amendes forfaitaires et le décret de 2016 cité plus haut définissent le cadre.

Yopougon a enregistré, en 2019, 3000 accidents de la circulation, soit environ 10 accidents par jour. La commune ploie sous les bouchons de ses voies routières, qui ont un impact négatif sur son économie. La décision du maire Gilbert Kafana Koné d’amender les contrevenants au code de la route découle donc de sa volonté de faciliter le déplacement de ses administrés. « Les mesures ne concernent d’ailleurs pas uniquement les transporteurs. Elles s’appliquent à tous les automobilistes, y compris les particuliers », a précisé le communicant de la mairie. Avant d’ajouter que « la meilleure manière de se soustraire aux amendes, c’est de bien conduire, respecter les feux tricolores, ne pas emprunter les sens interdits, stationner au bon endroit, etc. ».

Toujours au dire de Bakary Cissé, ce sont les groupements syndicaux opposés à la décision de la municipalité qui ont déclenché le mouvement de grève. « Ils ont eu une rencontre avec les autorités, qui leur ont expliqué, preuve à l’appui, le bien-fondé des mesures. Ils ont promis de revenir avec des propositions. Contrairement à cela, ils se sont mis en grève en catimini en répandant des contrevérités. Nous attendons toujours leurs propositions », soutient-il. Non sans rappeler que ces dispositions entrent dans le cadre global de l’assainissement et l’amélioration des conditions de vie des populations de Yopougon.

Outre le transport, le conseil municipal a, en effet, entrepris, depuis quelque temps, de lutter contre les constructions anarchiques, l’occupation du domaine public, les nuisances sonores, la défécation et l’urination à l’air libre, le déversement des boues de vidange dans les caniveaux ou les voies publiques, etc.


Le 15/01/20 à 23:11
modifié 15/01/20 à 23:11