Formation en droits de l’Homme : Les auditeurs de la session 2 du cycle 3 de l’Université des droits de l’homme reçoivent leur parchemin
Selon Mme Namizata Sangaré, présidente du Cndh, les différents profils des auditeurs « montrent tout l’intérêt à former de nouveaux défenseurs des droits de l’homme dans notre pays. Parmi les participants l’on distingue des enseignants, des magistrats, des juristes, des avocats, des étudiants, des éléments des forces de défense et de sécurité, des guides religieux et de membres d’organisations de la société civile.
Poursuivant, Mme Sangaré a indiqué que lancée le 1er février 2017, l’Université des droits de l’homme (Uddh) a pour mission de promouvoir les droits de l’homme en renforçant les capacités des acteurs et de tous ceux qui sont intéressés par la thématique des Droits de l’Homme. « Nous pensons que le rôle de cette université est de fortifier les défenses de la paix dans l’esprit des populations, en montrant à tous comment la réalisation des droits de l’homme contribue au renforcement de la démocratie, de l’Etat de droit et de la paix dans notre pays », a-t-elle affirmé. Avant d’annoncer une session spécialisée, toujours dans la promotion des droits de l’homme, du 16 au 22 mars 2020 sur la connaissance du système judiciaire ivoirien.
Au cours de cette cérémonie, le Professeur Alioune Sall de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a prononcé une conférence publique sur le thème : « Les questions électorales devant les instances internationales de protection des droits de l’homme ».
Pour ce Professeur de droit public, avocat, juge à la Cour de justice de la Cedeao qui a été avocat-conseil devant la Cour internationale de justice de la Haye, les droits électoraux pourraient se résumer en trois droits. A savoir le droit d’être élu, le droit d’être électeur et le droit de participer à des élections de qualité.

Cependant, a-t-il fait remarquer, « les juges internationaux estiment que l’organisation des élections est avant tout une affaire nationale ». Poursuivant, il a souligné qu’à chaque fois qu’on veut lui faire jouer le rôle de régulation de l’instance nationale des élections, les instances internationales de protection des droits de l’homme refusent.
A l’en croire, cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas compétentes. Pour lui elles ne veulent pas qu’on les entraine sur un terrain qui n’est pas le leur. Il en veut pour preuve la saisine de la Cour en 2015 par des acteurs politiques burkinabé. « En 2015, au Burkina Faso lorsque Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a été saisie, elle a dit qu’il n’était pas possible qu’elle se substitue aux organes locaux », a rappelé l’éminent homme de droit.
A cette occasion, le professeur Méké Meïté, titulaire de la Chaire Unesco pour la culture de la paix de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, s’est prononcé sur l’alliance à plaisanterie.
Il a insisté sur la nécessité de cette alliance dans le domaine du Droit, pour la résolution des conflits.
A noter que la session 1 du cycle 3 est prévue du 22 janvier au 27 mars 2020.