Déforestation : Une Ong lance une carte pour la transparence et la traçabilité dans la cacaoculture

La culture du cacao est à la base de 30% de la déforestation en Côte d'Ivoire. (DR)
La culture du cacao est à la base de 30% de la déforestation en Côte d'Ivoire. (DR)
La culture du cacao est à la base de 30% de la déforestation en Côte d'Ivoire. (DR)

Déforestation : Une Ong lance une carte pour la transparence et la traçabilité dans la cacaoculture

Le 15/01/20 à 14:39
modifié 15/01/20 à 14:39
La directrice légale et responsable des campagnes pour l’Ong environnementale, Migthy Earth, Etelle Higonnet, a procédé ce mercredi 15 janvier 2020, à la maison de la presse à Abidjan-Plateau, au lancement d’une cartographie sur la déforestation et le cacao en Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire est le deuxième pays au monde après le Ghana, à avoir un fort taux de déforestation, selon Mme Etelle Higonnet. A l’en croire, 30% de la déforestation en terre ivoirienne est due à la culture du cacao. Comme conséquence, de 1990 à 2015, le pays a perdu 85% de sa forêt.

L’objectif de cette cartographie qui est une « carte interactive », est d’accompagner le ministère des Eaux et Forêts, et le gouvernement dans la lutte contre la déforestation. « Cette carte est une révolution dans la transparence et la traçabilité du cacao ivoirien. Ce qui va aider à protéger les forêts et freiner non seulement la déforestation mais aussi les abus des droits humains », a-t-elle déclaré, expliquant que c’est grâce à la compréhension des problèmes qu’on peut trouver des solutions pour que le cacao ne soit plus une cause de la déforestation en Côte d’Ivoire. Cette carte contient des données intégrées couvrant près de 5000 coopératives en Côte d’Ivoire.

La conférencière souligne que cette carte est gratuite pour tout le monde et permet de savoir où se trouve le cacao, les coopératives, la déforestation et qui achète quoi. « C’est un outil fait pour la société civile ivoirienne, les producteurs, les coopératives, les industries, le gouvernement et les journalistes », a renchéri Etelle Higonnet. Elle se félicite de la collaboration de certaines entreprises. « Pour la première fois, les entreprises et les organismes de certification ont mis à disposition leurs informations sur la chaîne d’approvisionnement, ce qui nous permet de mieux tracer le cacao et plus rapidement », s’est-elle réjouie.

La déforestation s’accentue durant les mois de janvier, février et mars, et Toulepleu, à l’ouest du pays est en danger parce que dans cette localité, les alertes de déforestation sont très nombreuses.

Toutefois, Mme Etelle Higonnet se dit confiante, étant donné que depuis 2017, le gouvernement ivoirien et une grosse industrie cacaoyère ont signé l’initiative cacao et forêt (Icf).


Le 15/01/20 à 14:39
modifié 15/01/20 à 14:39