Présidentielle 2020: Le gouvernement et la société civile engagent le dialogue

Après les partis politiques, les organisations civiles ont embarqué le train de la concertation sur le code électoral.
Après les partis politiques, les organisations civiles ont embarqué le train de la concertation sur le code électoral.
Après les partis politiques, les organisations civiles ont embarqué le train de la concertation sur le code électoral.

Présidentielle 2020: Le gouvernement et la société civile engagent le dialogue

C’est un privilège d’avoir été choisis pour apporter notre pierre à l’écriture de cette nouvelle page de l’histoire de notre pays. Nous avons une excellente occasion de montrer à la face du monde que nous avons les capacités, nous les Ivoiriens, de nous asseoir à une même table pour nous parler et nous comprendre sur des sujets qui touchent à la vie de la nation », a déclaré le Premier ministre, hier. Amadou Gon Coulibaly procédait au lancement, à la Primature, de la seconde phase du dialogue avec les acteurs de la société civile. Au cœur de ce dialogue, le code électoral.
« Je sais pouvoir compter sur l’esprit d’ouverture et de conciliation et le sens de l’intérêt général qui ont toujours caractérisé chacun de vous, afin de créer les conditions nécessaires à l’atteinte de ce but », a-t-il assuré.
Le démarrage de ce dialogue, après celui avec les acteurs politiques, traduit en acte le message du Président Alassane Ouattara, le 31 décembre dernier, invitant le gouvernement à aller à un consensus, le plus large possible, avec les parties prenantes du processus électoral.
A 9 mois et 26 jours de la présidentielle, le gouvernement a toutefois les yeux sur la montre.
« Vous l’aurez compris, la contrainte majeure sera assurément celle du calendrier. En effet, contrairement à la première phase qui a duré environ 6 mois, la présente phase ne devrait pas excéder un mois, afin de permettre l’organisation efficiente de l’élection présidentielle d’octobre 2020 dans les délais constitutionnels qui s’imposent à tous », a précisé le chef du gouvernement. La première phase du dialogue politique avait eu lieu de janvier à juin 2019. Elle avait porté sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (Cei).

Et comme lors de la première phase, « une place de choix» est accordée par le gouvernement aux organisations de la société civile. « Votre proximité avec les populations et vos multiples actions en leur faveur sur toute l’étendue du territoire national font de vous des acteurs incontournables de la vie de la nation, donc des partenaires naturels et privilégiés de l’État », a expliqué Amadou Gon Coulibaly.

À ses côtés, figuraient le ministre d’État Hamed Bakayoko, les ministres Anne Ouloto, Sidiki Diakité, Amadou Touré et la secrétaire d’État Aimée Zebeyoux. Plusieurs organisations ont répondu à l’appel. Notamment, la Plateforme pour des élections apaisées, crédibles et équitables en Côte d’Ivoire (Peace-CI), la Plateforme pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (Poeci), le Groupe de plaidoyer et d’actions pour une transparence électorale (Gpaté) et la Convention de la société civile ivoirienne (Csci).

Un comité restreint sera mis sur pied. Il servira de cadre formel de discussion. Deux séances sont prévues entre la partie gouvernementale et la partie civile. L’ensemble des travaux des comités restreints sont prévus pour s’achever, au plus tard, le 30 janvier. Suivra une séance conjointe des deux comités (celui des partis politiques et celui de la société civile). Cette rencontre conjointe validera l’accord final attendu pour la première semaine de février.

« Ce que nous avons entendu, ce sont les mots responsabilité, vérité, paix et dialogue. Nous saluons cette volonté du gouvernement d’associer la société civile à cette seconde phase du dialogue politique. C’est une très bonne chose. Il suffit de se parler pour éteindre le feu. Nous espérons sortir de ce dialogue avec des solutions consensuelles largement partagées. La paix est à ce prix », a commenté, à l’issue des échanges, Abraham Yaurobat Denis, président du Gpaté. Le Gpaté se considère comme la « faîtière des faîtières » de la société civile.

La première phase du dialogue de 2019 avait servi de base à l’adoption de la loi n°2019-508 du 5 août 2019 portant recomposition de la Cei.