Rigo Gervais (ex-entraîneur du Séwé): « Je suis sur le marché »

Rigo Gervais, ex-entraîneur du Séwé sport de San Pedro, dit être sur le marché. (DR)
Rigo Gervais, ex-entraîneur du Séwé sport de San Pedro, dit être sur le marché. (DR)
Rigo Gervais, ex-entraîneur du Séwé sport de San Pedro, dit être sur le marché. (DR)

Rigo Gervais (ex-entraîneur du Séwé): « Je suis sur le marché »

Le 10/01/20 à 18:42
modifié 10/01/20 à 18:42
De retour en Côte d’Ivoire après un passage en Guinée, êtes-vous sur le marché en cette période du mercato ?

Je suis sur le marché. Mais par rapport à mon expérience, j’ai un certain statut. Je ne veux pas signer dans un club pour le plaisir de le faire. J’ai eu des sollicitations, dès mon retour, que j’ai étudiées, mais j’attends toujours. Si le projet n’est pas bien élaboré, je ne peux pas m’engager. Il y a des dirigeants qui refusent de signer des contrats avec les entraîneurs, ce que je ne peux accepter. Il faut qu’on établisse de véritables bases pour pouvoir mettre ensemble nos efforts. Il faut également un minimum de garanties. Les choses doivent changer. Quand il s’agit des entraîneurs expatriés, on leur déroule le tapis rouge, mais avec les locaux, ce n’est pas le cas. Je ne veux plus que les choses se passent comme ça.

Etes-vous prêt à vous engager aujourd’hui dans n’importe quelle équipe si les conditions sont réunies ?

J’ai un club et j’ai déjà coaché en 4e division. Je ne vois aucun inconvénient à entraîner n’importe quel club, pourvu que les conditions soient réunies. Il faut simplement un projet cohérent. Ce n’est pas forcément l’argent.

Parlez-nous de votre récente aventure en Guinée, à l’As Kaloum.

Depuis le 12 novembre, je suis revenu à Abidjan. J’avais signé effectivement avec l’As Kaloum de Guinée. Après deux mois de collaboration, nous avons arrêté parce que les engagements que nous avons pris n’étaient pas respectés, surtout sur le plan pécuniaire. Quand tu travailles et que ton salaire n’est pas versé, c’est difficile. Nous avons donc résilié à l’amiable et je suis de retour chez moi.

Les dirigeants guinéens vous ont reproché de ne pas disposer des diplômes requis. Qu’en est-il exactement ?

J’ai disputé la Coupe de la Caf avec un certain nombre de diplômes, notamment la licence A-Caf qui me donnait le droit d’être sur le banc du Séwé. Ce sont des arguments avancés par les dirigeants pour pouvoir se débarrasser de nous. Sinon, la préparation s’est bien passée. Nous sommes montés en puissance et les supporters ont manifesté leur mécontentement quand les dirigeants ont annoncé notre licenciement. Je n’entre pas dans la polémique car c’est une page qui est tournée et j’ai d’autres projets.

Rigo Gervais n’a donc aucun problème de diplôme.

Je n’ai aucun problème sur ce plan. Entraîner une équipe comme le Séwé qui a été champion de Côte d’Ivoire et qui a disputé la finale de la Coupe d’Afrique, sans diplôme, ne peut pas être possible. Depuis 2013, la Caf est intransigeante sur la question.

Comment expliquez-vous le départ précipité des entraîneurs en ligue1, ces dernières années ?

En 13 journées, 9 entraîneurs ont été débarqués cette saison. Il faut prédéfinir les relations avec les clubs et les présidents de club. Il y a des cas compréhensibles. Notamment Issia qui alignait les défaites. S’il y a insuffisance de résultats, c’est normal que le coach parte. Des clubs ont cette excuse. En revanche, pour d’autres, il n’y a pas d’excuse. Il y a eu, par exemple, une trêve d’un mois qui n’était pas prévue et qui a été une difficulté pour certains entraîneurs. C’est le cas de Sol Fc qui était premier avant cette trêve. Des causes exogènes ont perturbé le travail de certains clubs. On note toutefois des satisfactions concernant quelques clubs qui sont restés fidèles à leur entraîneur et cela porte des fruits. L’Asi avec Firmin Koffi et Bassam avec Boudo Mory sont des exemples. Ce sont des modèles que certains dirigeants doivent copier.


Le 10/01/20 à 18:42
modifié 10/01/20 à 18:42