Pétanque: L’Assemblée générale de la révolution

José Gauthé (au centre) et ses camarades contestent toujours la légalité du président Touré.(DR)
José Gauthé (au centre) et ses camarades contestent toujours la légalité du président Touré.(DR)
José Gauthé (au centre) et ses camarades contestent toujours la légalité du président Touré.(DR)

Pétanque: L’Assemblée générale de la révolution

Le 10/01/20 à 07:45
modifié 10/01/20 à 07:45
Léopold Touré, président de la Fédération ivoirienne de pétanque, ne rempilera pas. Le successeur de Bah Simon (paix à son âme) a décidé de ne pas poursuivre l’aventure. En revanche, deux autres amoureux de boule se battent pour prendre la relève. Il s’agit d’Étienne N’Goma (Mel Pétanque club) et d'Édouard Djadou du club Atc Comafrique. Le vote a lieu dimanche. Pendant ce temps, il y a une vague de contestations, sans grande influence, sur le scrutin du 11 janvier. A la veille de l’assemblée générale élective, José Gauthé et Mathias Ouga, deux candidats malheureux au sortir du scrutin de 2015 face à Léopold Touré, sont sortis de leur cachette pour, disent-ils, tirer la sonnette d’alarme.

Brandissant un courrier non daté et sans cachet émanant de la Fédération internationale de pétanque et de jeu provençal (Fipjp), ils évoquent une suspension à durée indéterminée à l'encontre du président sortant, Léopold Touré, dont ils continuent de contester la légitimité, pour avoir « participé à la création et présidé une instance dissidente. (Ndlr : Confédération africaine de pétanque, le 25 mai 2019, à Grand-Bassam)’’. Cette sanction, selon Gauthé et Ouga, soutenus par Nazy Gnépa de Bayedoua pétanque club, empêcherait la Côte d'Ivoire de participer à toute compétition internationale dont la Coupe du monde.

Pour eux, il n’est pas tard pour rectifier le tir et permettre au pays de retrouver sa place dans le gotha mondial des sports boules. Un coup d’épée dans l’eau puisque dans ce collectif des clubs affiliés, certes à la Fip, les membres ne sont pas actifs depuis l’arrivée de Léopold Touré.

On ne parle plus de sport boules, mais de pétanque

A écouter le président Touré, il n’en est rien du tout. Ce dernier a en sa possession le même document non daté et non signé qui dit de le sanctionner. « Je pense qu’il s’agit d’une machination d'Idrissou Ibrahima, l’actuel président de la Confédération africaine de sports boules. Il ne digère pas le fait que la majorité des pays membres de la structure panafricaine qu’il préside aient décidé de sortir la pétanque afin de créer la Confédération africaine de cette discipline, le 25 mai 2019, à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire. Mais il ne nous arrêtera pas», a déclaré l’Ivoirien Léopold Touré désigné à l’unanimité par ses pairs pour conduire, sur une période de douze mois, la toute nouvelle Confédération (Cap).

On se souvient que le 25 mai 2019, plusieurs pays du continent, Maroc, Burkina Faso, Madagascar, l’Ile Maurice, Comores, Seychelles, Gabon, Sénégal, Algérie, Libye, Mauritanie, Mali, Niger et Djibouti s’étaient retrouvés à Grand-Bassam pour sortir la pétanque de la Casb. Deux principales raisons avaient été évoquées : « La gouvernance du président Idrissou Ibrahima souffrirait d’une absence de démocratie et d’un manque criant de boussole », avaient dénoncé en bloc les pays présents en Côte d’Ivoire. Ils ont fait remarquer, au passage, qu’en dehors de la pétanque, la Casb regroupe d’autres disciplines sportives telles la boule lyonnaise, le bowling.

Et puis en Côte d’Ivoire, il existe, depuis bientôt cinq ans, une Fédération de sport boules qui est différente de celle de la pétanque. Voilà qui devrait éclairer la lanterne des Ivoiriens qui suivent attentivement cette discipline.

Le 10/01/20 à 07:45
modifié 10/01/20 à 07:45