Alain-Richard Donwahi au Crou-A: "Le pays doit recouvrer 20% du territoire en couvert forestier"

Le ministre des eaux et forêts Alain Richard Donwahi a exhorté les jeunes ivoiriens à s’intéresser aux métiers du bois.(DR)
Le ministre des eaux et forêts Alain Richard Donwahi a exhorté les jeunes ivoiriens à s’intéresser aux métiers du bois.(DR)
Le ministre des eaux et forêts Alain Richard Donwahi a exhorté les jeunes ivoiriens à s’intéresser aux métiers du bois.(DR)

Alain-Richard Donwahi au Crou-A: "Le pays doit recouvrer 20% du territoire en couvert forestier"

Le 09/01/20 à 10:29
modifié 09/01/20 à 10:29
La Côte d’Ivoire, avec 50% de son territoire couverts de forêt à l’origine, a perdu 80% de cette surface. Ce qui, selon le ministre des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi, est déplorable. Aussi a-t-il expliqué mardi, à la faveur de la traditionnelle cérémonie de salut aux couleurs au Centre régionale des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A), que le pays doit impérativement recouvrer 20% du territoire en couvert forestier. Ce qui équivaut à planter 3 milliards d’arbres en dix ans. Soit 3 millions d’hectares d’arbres.

Alain-Richard Donwahi est intervenu sur cette question pour répondre à la préoccupation du directeur général du Crou-A, Jean Blé Guirao, qui lui a fait savoir que son département intéresse ses étudiants. « Qu’il y ait des séminaires de formation, et d’information pour que les jeunes ivoiriens puissent s’adonner aux métiers du bois parce que nous sommes dans une année importante, de lutte contre les changements climatiques », a-t-il souligné.

Des changements climatiques qui, selon le ministre, sont visibles. « On les a vus avec les saisons de pluie. Jusqu’au mois de décembre, il a continué à pleuvoir. Il faut connaître la chose forestière, l’environnement, ce sont des métiers d’avenir. Notamment l’environnement durable, l’innovation technologique », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Nous sommes en train de détruire la biodiversité, nous risquons de détruire notre agriculture qui a besoin de ressources forestières, nous détruisons également le climat parce qu’il n’y a plus de forêt », a souligné l’hôte du Crou-A, en indiquant que l’une des conséquences de cette situation est le manque d’eau potable à Abidjan. « Nous sommes obligés d’aller chercher l’eau à Bonoua pour Abidjan, parce que la forêt a été détruite au nord de la capitale économique ivoirienne. La forêt permet également de renouveler les ressources en eau ».

Le bois, un domaine porteur

Alain-Richard Donwahi a rassuré les étudiants que le bois est un domaine porteur. Dans certains pays, les reconversions dans cette filière s’opèrent de plus en plus. ''Les besoins dans ce domaine sont importants, et il faut des spécialistes », a-t-il affirmé, en indiquant qu’il est question de l’ouverture d’une école des eaux et forêts parce qu’aujourd’hui, il n’y en a pas de véritable. « Il faut ouvrir de véritables écoles de foresterie, c’est tout un domaine. Pas seulement l’exploitation du bois, mais aussi pour savoir comment tirer profit des ressources forestières sans être obligé d’abattre les arbres », a précisé le ministre Donwahi.

Il a révélé que son département a initié le planting d’un million d’arbres, le 15 novembre à la faveur de la journée mondiale de l’environnement. 1 200.000 arbres ont été plantés dans le pays. « Nous avons l’intention de réitérer au mois de mai en plantant 5 millions d’arbres en une journée. Pour pouvoir les planter, il faut avoir des plants », a indiqué le ministre.

Bien avant, Richard Donwahi a exhorté les étudiants à s’éloigner des différentes chapelles politiques afin de rester concentrés sur leurs études. Il a, par ailleurs, estimé que « les divergences politiques ne doivent pas nous conduire à la haine ; nous devons nous mettre ensemble pour construire notre pays. »

Le Dg du Crou-A a profité de cette occasion pour remercier le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, qui a permis le déblocage de 1.7 milliard Fcfa en fin d’année, pour payer les bourses des étudiants de l’université Félix Houphouët-Boigny. Il a aussi souhaité que la seconde partie soit débloquée pour que les étudiants puissent aborder l’année 2020 en toute sérénité.


Le 09/01/20 à 10:29
modifié 09/01/20 à 10:29