Un enfant déclaré à l’état civil lui donne accès à la santé, à l'éducation, aux services sociaux et, à l’âge adulte, à l’emploi. Aussi, faire enregistrer la naissance d’un enfant lui confère une identité au regard de la loi. Surtout dans un monde où il est de plus en plus indispensable de pouvoir justifier de son identité.

C’est dans cette situation que 166 millions d’enfants de moins de cinq ans ne sont pas déclarés à l'état civil, et 237 millions ne disposent pas d’un acte de naissance, selon la Banque mondiale. Et de renchérir pour affirmer que les enfants non déclarés sont issus en général des ménages les plus pauvres.

Et que ces enfants vivent en milieu rural et que leurs mères ne sont pas allées à l'école ou qu’elles possèdent un niveau d’instruction formelle peu élevé.

Ajoutant qu’à l'échelle mondiale, les enfants des zones urbaines ont environ 30 % de chances en plus d’être déclarés que ceux vivant en zones rurales.

Cependant, la situation s’est nettement améliorée au cours des 20 dernières années, surtout durant la dernière décennie, déclare-t-elle.

La proportion d’enfants de moins de cinq ans dont la naissance a été déclarée a progressé de près de 6/10 en 2000 à 3/4 aujourd’hui. Sans ces avancées, le nombre d’enfants « invisibles » aurait atteint 266 millions, se réjouit la banque mondiale.

Toutefois, avertit l’Unicef, si les progrès ne s'accélèrent pas, le nombre total d’enfants non déclarés en Afrique subsaharienne continuera d’augmenter et dépassera les 100 millions en 2030.