Autonomisation de la femme: La 1ère phase financée à hauteur de 15 milliards par la Banque mondiale

Dr Clément Kouassi, coordonnateur du projet Swedd.(DR)
Dr Clément Kouassi, coordonnateur du projet Swedd.(DR)
Dr Clément Kouassi, coordonnateur du projet Swedd.(DR)

Autonomisation de la femme: La 1ère phase financée à hauteur de 15 milliards par la Banque mondiale

Le 26/12/19 à 16:36
modifié 26/12/19 à 16:36
L’objectif du projet Swedd d’impacter sur les attitudes de 1120.000 cibles, par des interventions en communication, est atteint. « C’est une étape capitale pour la réussite de ce projet qui est basé sur le changement social et de comportement. D’où l’importance accordée à la communication, pour la mobilisation de la communauté afin d’influencer les normes sociales, les attitudes et les pratiques, en particulier pour la durabilité des résultats en matière de l’égalité de genre et d’autonomisation des femmes et des filles », a expliqué Dr Clément Kouassi, au cours d’une conférence de presse organisée mardi 17 décembre pour présenter des résultats de la phase 1 du projet pour l'autonomisation de la femme et la réalisation du dividende démographique au Sahel du projet Swedd Côte d’Ivoire. La première phase de financement est d’à peu près 15 milliards octroyés par la Banque mondiale. La présidence du comité régional de pilotage de ce projet est assurée par le professeur Mariatou koné, ministre de tutelle du projet swedd.

« L’objectif du projet Swedd, est d’autonomiser les femmes, non limiter les naissances. Nous nous rendons cependant compte que de nombreuses naissances ne sont pas désirées. Une jeune fille qui va à l’école jusqu’en 3e, cela ne fait pas bon ménage avec une grossesse. Nous faisons en sorte qu’elle ait accès à l’information, et au service qui peut lui permettre de continuer à aller à l’école, sans avoir une grossesse non désirée », a souligné Dr Clément Kouassi, en indiquant que la même solution est proposée aux couples qui souhaitent faire une limitation des naissances, en leur permettant d’avoir accès à un centre de santé, où ils seront pris en charge par une sage-femme. « Aujourd’hui la côte d’Ivoire est passée à une moyenne de 4 à 5 enfants par femmes. L’objectif est d’atteindre une moyenne de trois enfants par famille ».

C’est dans le but de réaliser ce dividende démographique, que les Présidents de 7 pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre, notamment le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Tchad et depuis janvier 2019, le Bénin se sont joints à l’initiative. Le coordonnateur du projet a fait savoir que la Guinée, le Cameroun, et même le Sénégal vont intégrer cette initiative. Qui est un projet régional, né de la volonté de ces chefs d’État qui, depuis quelques années, ont constaté que leur pays connaissait des croissances économiques qui ne sont pas profitables au plus grand nombre, du fait de la croissance démographique. « On s’est dit, si nous ne prenons pas de mesures pour maîtriser cette croissance démographique, cela va ruiner tous les efforts que nous menons pour pouvoir accroître notre croissance économique. Voilà le postulat de base qui a conduit à la naissance du projet Swedd ».

Dr Clément Kouassi a indiqué que le projet est financé principalement par la Banque mondiale; cependant, une convention a été signée avec le Fonds des Nations unies pour la population, pour porter une assistance technique aux pays dans sa mise en œuvre. « Comme ce sont des problèmes de santé que nous traitons, nous avons également l’organisation Ouest africaine de la santé qui est un partenaire qui va nous apporter un appui technique », a-t-il souligné.

Le sous projet Éducation vise à toucher 28000 filles scolarisées vulnérables de la classe de 6e à la 3e dans les espaces issus de 12 directions régionales du ministère de l’Education nationale dans 120 collèges.

Le 26/12/19 à 16:36
modifié 26/12/19 à 16:36