Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro : Les précisions du procureur de la République, ce jeudi

Le procureur de la République, Adou Richard Christophe (DR)
Le procureur de la République, Adou Richard Christophe (DR)
Le procureur de la République, Adou Richard Christophe (DR)

Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro : Les précisions du procureur de la République, ce jeudi

Le 26/12/19 à 09:03
modifié 26/12/19 à 09:03
Le procureur de la République, Adou Richard Christophe anime une conférence de presse, ce jeudi 26 décembre 2019, à Abidjan-Plateau, à son cabinet.

Cette rencontre avec la presse nationale et internationale est relative à l’information judiciaire ouverte contre l’ex-président de l’Assemblée nationale « Guillaume Kigbafori Soro et autres ».

Dans un communiqué, en date du 23 décembre 2019, le Procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre M. Soro. « Les éléments en possession des Services de Renseignement, dont un enregistrement sonore, établissant clairement que le projet devait être mis en œuvre incessamment, le Procureur de la République a ordonné l’interpellation et l’arrestation des mis en cause », a déclaré le procureur Adou Richard. Et d’ajouter qu’il a été saisi d’une plainte par l’Agent Judiciaire du Trésor contre MM Cissé Mory, Koné Kamaraté Souleymane, N’Guessan René et Soro Kigbafori Guillaume, pour détournement de deniers publics, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux portant sur la somme d’un milliard cinq cents millions (1.500.000.000) de francs CFA. »

Dans une vidéo sur les réseaux sociaux, Me Affoussiata Bamba, collaboratrice de M. Soro a dénoncé la "vacuité de ces accusations". Et affirmer que le principal concerné Guillaume Soro contre qui il a été lancé un mandat international d’arrêt se prononcera point par point sur ces accusations.

Pour sa part la plateforme de l’opposition (Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix-Cdrp) dirigée par l’ex-Chef de l’Etat, Henri Konan Bédié a dénoncé ses poursuites tout comme le Front populaire dirigé par Pascal Affi N’Guessan.

Dans une note la Cdrp a exigé la libération des personnes arrêtées et annoncé qu’elle prend « dès à présent, des mesures requises pour les assister sur le plan juridique et judiciaire ».

Du côté de l’Assemblée nationale, le président de cette institution a convoqué une réunion d’urgence, « vu la gravité des faits et en raison de la flagrance de ceux-ci ». Et d’ajouter avoir pris « acte de cette information qui ne saurait laisser indifférente l’institution parlementaire ».

L’Assemblée nationale souligne le communiqué, « s’élève contre toute tentative subversive, à un moment où nos populations voudraient, en toute quiétude, préparer les festivités de fin d’année et aborder l’année 2020 dans la plus grande sérénité ».


Le 26/12/19 à 09:03
modifié 26/12/19 à 09:03