Port autonome d’Abidjan : Des transporteurs dénoncent une concurrence déloyale

Ibrahima Diaby (au micro) a assuré l’Atmppf de son soutien.(DR)
Ibrahima Diaby (au micro) a assuré l’Atmppf de son soutien.(DR)
Ibrahima Diaby (au micro) a assuré l’Atmppf de son soutien.(DR)

Port autonome d’Abidjan : Des transporteurs dénoncent une concurrence déloyale

Le 17/12/19 à 21:35
modifié 17/12/19 à 21:35
Des transporteurs ivoiriens craignent pour le devenir de leurs entreprises. Réunis au sein de l’Association des transporteurs de matières premières et de produits finis (Atmppf), ils l’ont fait savoir le mardi 17 décembre, à l'hôtel Azalai à Marcory, devant Ibrahima Diaby, directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire.

« Nous sommes victimes d’une concurrence déloyale au port d’Abidjan. Des industriels recourent à des camions non immatriculés en Côte d’Ivoire, et donc étrangers, pour décharger leurs navires. En plus, ces même camions font du transport de marchandises et autres produits cimentiers à l’intérieur et à l’extérieur du port », a informé Yao Loukou, président de ladite association. Il ajoute que cette situation a conduit à la mise sur pied de l’association qu’il dirige et qui a pour rôle de défendre les intérêts de ses membres.

A l'en croire, les camions venus de pays étrangers "tuent le marché" et font peser de graves menaces sur les emplois. « Nous voulons nous affilier à la grande faîtière des transporteurs de Côte d’Ivoire qu’est le Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier, afin de combattre efficacement ce phénomène qui fragilise nos entreprises », a-t-il indiqué.
Soulignant que les textes communautaires (Uemoa, Cedeao) n’autorisent pas un véhicule immatriculé en Côte d’Ivoire à faire du transport de personnes ou de marchandises entre deux villes ou localités d’un pays de l’hinterland, Ibrahima Diaby, directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire, a assuré cette association de son soutien. « Le transport n’a pas de nationalité. Tout le monde peut entreprendre dans le secteur des transports, mais il faut le faire selon les dispositions légales en vigueur », a-t-il martelé.

Ibrahima Diaby a appelé les transporteurs dont les véhicules ne seraient pas immatriculés et qui font le transport de marchandises à l’intérieur de la ville d’Abidjan et entre plusieurs villes du pays à cesser leurs activités. Il a, par ailleurs, invité les transporteurs à se montrer solidaires les uns envers les autres pour venir à bout des difficultés qu’ils rencontrent.




Le 17/12/19 à 21:35
modifié 17/12/19 à 21:35