Elections dans l’espace CEDEAO : Des institutions des droits de l’homme et des Organes de gestion des élections en conclave à Abidjan

Des institutions des droits de l’homme et des Organes de gestion des élections de l'espace Cedeao en réunion à Abidjan (DR)
Des institutions des droits de l’homme et des Organes de gestion des élections de l'espace Cedeao en réunion à Abidjan (DR)
Des institutions des droits de l’homme et des Organes de gestion des élections de l'espace Cedeao en réunion à Abidjan (DR)

Elections dans l’espace CEDEAO : Des institutions des droits de l’homme et des Organes de gestion des élections en conclave à Abidjan

Le 16/12/19 à 15:49
modifié 16/12/19 à 15:49
« Implication des Institutions Nationales des Droits de l’Homme dans les processus électoraux pour des élections transparentes, apaisées, basées sur le respect des droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest ». Tel est le thème de l’atelier de formation qui réunit à Abidjan depuis ce lundi 16 décembre et ce, jusqu’au mardi 17 décembre 2019, d'une part, les experts des droits de l'Homme et ceux qui ont en charge la gouvernance des élections, d'autre part.

C’est la représentation nationale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) sise à Abidjan-Cocody qui accueille cette formation qui rassemble les Institutions nationales des droits de l’homme et les Organes de gestion des élections de l’espace Cedeao.

« Militer pour des élections apaisées a un impact sur la jouissance des droits civils et politiques, des droits sociaux, économiques et culturels, et des droits dits de solidarité. Militer pour des élections sans violence, c’est contribuer à l’amélioration des conditions de vie de nos populations », a lancé Mme Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’homme (Cndh).

A propos de cette rencontre, Mme Sangaré a indiqué qu'en 2020, plusieurs pays de la sous-région organisent des élections présidentielles à enjeux élevés. « Le Réseau des organisations des droits de l’homme en partenariat avec le Pnud a décidé de se réunir à Abidjan avec leurs partenaires que sont les Organes de gestion des élections (Oge) pour réfléchir sur la coopération pour l’organisation des élections crédibles dans nos pays, à l’effet d’éviter des conflits », a-t-elle précisé.

Poursuivant, elle a indiqué que les Institutions nationales des droits de l’homme (Indh) ont décidé de prendre une part importante dans l’organisation des élections basées sur le respect des droits de l’homme. « C’est ce qui justifie cette rencontre d’Abidjan », dira-t-elle.

Pour elle, cette rencontre répondra à plusieurs préoccupations. Comment alors les Indh et les Oge pourraient-elles collaborer pour des élections basées sur le respect des droits de l’Homme ? Quels sont les axes et niveaux de cette collaboration ? Quel plan d’actions commun ? Quels suivi et processus d’évaluation pouvons-nous, ensemble, mettre en place pour assurer une meilleure coordination de notre action ? « On attend des Indh qu’elles s’impliquent pour s’assurer que ces élections soient crédibles, transparentes et apaisées, qu’elles interagissent avec les Organes de gestion des élections », a soutenu Mme Sangaré.

Représentant le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le directeur de cabinet adjoint Claude Sahi a soutenu qu’il faut faire en sorte que la conscience politique voire la conscience citoyenne s’élève de plus en plus dans nos Etats. « Et faire en sorte que les élections ne soient pas source de conflits. Car 99% des difficultés que nous avons connues ou que nous connaissons dans nos Etats, naissent des élections mal organisées ou contestées », a souligné M. Sahi. Avant de soutenir : « Ce sont des institutions comme les vôtres qui sont en réalité des socles et des fondements qui permettent de cimenter l’action du processus électoral dans nos Etats. L’un des pans de vos actions sera de vous employer à relever le niveau de conscience politique des acteurs politiques. »

Mme Grâce F. Kpohazounde, représentant le Coordonnateur résident du Pnud en Côte d’Ivoire, a indiqué que l’Institution onusienne se réjouit d’accompagner cette séance de formation. A l’en croire, il est impérieux que les professionnels des droits de l’homme et ceux qui gèrent les élections renforcent leur collaboration. Ce, dans l’optique d’aboutir à des élections transparentes, libres et apaisées.


Le 16/12/19 à 15:49
modifié 16/12/19 à 15:49