Laurent Armand Akely : « Notre stratégie, c’est de mieux protéger les jeunes »

Laurent Armand Akely, directeur de la promotion de la jeunesse, assure que des actions sont menées au plan national pour éviter que les jeunes tombent dans la facilité. (Isabelle Somian)
Laurent Armand Akely, directeur de la promotion de la jeunesse, assure que des actions sont menées au plan national pour éviter que les jeunes tombent dans la facilité. (Isabelle Somian)
Laurent Armand Akely, directeur de la promotion de la jeunesse, assure que des actions sont menées au plan national pour éviter que les jeunes tombent dans la facilité. (Isabelle Somian)

Laurent Armand Akely : « Notre stratégie, c’est de mieux protéger les jeunes »

Le 05/12/19 à 19:16
modifié 05/12/19 à 19:16
« Notre stratégie, c’est de faire en sorte que les jeunes soient suffisamment protégés pour que les investissements sociaux que l’Etat réalise, puissent leur être utiles. Ainsi, les jeunes pourront survivre aux facilités pour être des citoyens de demain », a affirmé Laurent Armand T. Gnagne Akely, directeur de la promotion de la jeunesse. Il a présenté la politique du gouvernement à travers le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes le mercredi 4 décembre, à Cotonou.

Le directeur de la promotion de la jeunesse s’exprimait lors de la deuxième journée de la 8e édition du Partenariat de Ouagadougou consacrée aux difficultés rencontrées par la jeunesse des neuf (9) pays membres. Pour lui, la question des jeunes est un projet transversal demandant la collaboration de tous les ministères du pays (santé, éducation, femme, communication, sport...).

« Nous travaillons pour renforcer les capacités de résilience et de résistance des adolescents et des jeunes, qu’ils soient en dehors des écoles comme à l’école. Mieux, nous leur donnons des compétences pour qu’ils puissent faire face à tous les fléaux (grossesse précoce, santé sexuelle, cybercriminalité, drogue) », a précisé M. Akely.

A ce sujet, Mme Magnatié De Serifou, responsable cellule genre au ministère en charge de la jeunesse, ne dit pas autre chose. Pour elle, « on a beaucoup à faire parce que notre jeunesse n’est plus cette jeunesse amorphe qui attend. Mais elle est entreprenante ». Elle a souhaité que nos gouvernants aillent au-delà du rythme de la jeunesse de sorte à prévenir leurs actions...

Une initiative qui est déjà inscrite au cœur des activités de la Mairie de Marcory, a insisté Mme Kouassi Marcelle Claire, 2e adjoint au maire de la commune. « Nous menons des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes pour aboutir au changement de comportement. Des fois, nous distribuons des produits contraceptifs pour éviter les grossesses précoces », a-t-elle témoigné.

Par ailleurs, le changement de comportements des jeunes doit aussi passer par la sensibilisation aux réseaux sociaux, a fait remarquer Soro Aboudou de EngenderHeath. « L’utilisation des réseaux sociaux permet d’atteindre plus de personnes. C’est aussi un moyen de communication pour éduquer, pour sensibiliser. Les jeunes font partie de cette cible qui est au cœur de la planification familiale. Et l’un des lieux pour pouvoir les atteindre aussi facilement, ce sont les réseaux sociaux », a-t-il indiqué.

A la cérémonie d’ouverture de la 8e Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, mardi, le ministre d’Etat béninois chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchane, a estimé qu’en 2050, il y aura plus de jeunes en Afrique que dans le reste du monde. « Si nous ne donnons pas les moyens de faire de cette démographie une opportunité, les conséquences seront dramatiques », a-t-il prévenu.

Le thème retenu pour cette rencontre sous-régionale est : « Jeunes, changement social et de comportement : Nous en voulons plus ! »

Le Partenariat de Ouagadougou (Po), est l’une des dynamiques réussites entre gouvernements, société civile et bailleurs de fonds. Ce mouvement a été mis en place par les ministres de la santé du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo pour dynamiser la planification familiale. C'était en février 2011 à Ouagadougou dans la capitale du Burkina Faso.

En 2019, le Po qui termine la quatrième année de sa « phase d’accélération », a pour objectif d’ajouter 2,2 millions d’utilisatrices de produits de contraception modernes. 87% de cet objectif est déjà atteint.

De notre envoyée spéciale à Cotonou, Bénin


Le 05/12/19 à 19:16
modifié 05/12/19 à 19:16