Adama Bictogo: “Mon objectif, présenter une machine politique qui va permettre au Rhdp de gagner”

Adama Bictogo, directeur exécutif du Rhdp (DR)
Adama Bictogo, directeur exécutif du Rhdp (DR)
Adama Bictogo, directeur exécutif du Rhdp (DR)

Adama Bictogo: “Mon objectif, présenter une machine politique qui va permettre au Rhdp de gagner”

Le 05/12/19 à 13:50
modifié 05/12/19 à 13:50
À presque un mois de l’anniversaire de la création du Rhdp, son directeur exécutif fait le bilan à mi-parcours. Il évoque des points chauds de l’actualité et parle des journées d’hommage à Félix Houphouët-Boigny.
Le Président Alassane Ouattara a indiqué, depuis Katiola, qu’il sera candidat si les hommes politiques de sa génération s’avisent à se présenter à la présidentielle de 2020. Comment cette information a-t-elle été accueillie au sein du parti des Houphouétistes ?

Je voudrais rappeler que dans des précédentes interventions (sur Rfi, France 24 ou Jeune Afrique), j’avais indiqué que le Rhdp, dans ses options, avait un scenario où le Président Alassane Ouattara pouvait être candidat. J’avais même relevé que l’hypothèse des candidatures des présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo était inconcevable sans celle du Président Alassane Ouattara. La déclaration de Katiola, qui se situe dans la vision politique du Chef de l’État, Alassane Ouattara, nous conforte dans notre analyse. Au plus haut sommet des instances de notre parti, cette nouvelle a été accueillie très favorablement. Je pense qu’il en est de même de l’ensemble des Ivoiriens. Pour sa part, la machine Rhdp se mettra en marche. Et nous, membres, nous nous engagerons avec la dernière énergie pour gagner les élections de 2020.

En votre qualité d’homme politique, comment expliquez-vous ce choix du Chef de l’État ?

Les leaders de la trempe du Président Alassane Ouattara sont des perles rares! En tant que leader charismatique, il nous a enseigné l’esprit d’équipe. Conformément à sa vision politique, il a toujours souhaité que le Rhdp fonctionne en esprit d’équipe. Fort heureusement, la grande chance de notre formation politique, c’est de regorger d’hommes, de femmes et de jeunes de grande compétence. L’esprit d’équipe qui nous caractérise permet une saine conjugaison de nos efforts et de nos compétences. C’est d’ailleurs ce qui a prévalu ces dix dernières années en Côte d’Ivoire. En effet, au lendemain de son ascension à la magistrature suprême, le Chef de l’État a rassemblé autour de lui toutes les compétences des partis membres du Rhdp. Ce qui a permis au pays d’aller de l’avant, en termes de développement.

Cette bonne gestion des ressources humaines a permis aussi de mettre en œuvre sa politique et sa vision d’un développement harmonieux pour une Côte d’Ivoire rassemblée. Le progrès actuel du pays est dû au leadership du Président qui repose sur une équipe diversifiée, soudée et rassemblée. La vision essentielle du Rhdp, autour d’Alassane Ouattara, c’est de rassembler les Ivoiriens autour de l’idéal du développement et de la croissance inclusive, à travers les grandes réalisations, fortement appréciées par l’ensemble des Ivoiriens (écoles, hôpitaux, routes, etc.).

Au cours de la récente visite du Chef de l’État à Katiola, le général Ouassénan Koné m’a confié que ses réalisations sont extraordinaires dans cette région. En tout état de cause, le Président Ouattara a bâti sa politique d’abord autour des grands enjeux macro-économiques, en révisant les fondamentaux de notre pays. À commencer par les infrastructures qui ont rendu le pays hyper attractif. Ce qui a permis de créer de la croissance. C’est pourquoi, à mi-parcours de son deuxième mandat, il a opté pour le PsGouv (Politique sociale du gouvernement). Au Rhdp, on ne fait rien au hasard. Tout est basé sur la stratégie. En matière de gouvernance, lorsque tout est bien planifié, chaque chose se réalise aisément en son temps.

Pour nous, si le Président est candidat, c’est que nous allons gagner les élections, parce que notre parti est très bien organisé et bien structuré. En effet, depuis ma désignation comme directeur exécutif, j’ai reçu une feuille de route qui est en train d’être mise en œuvre. Elle se traduit par la mise en place de coordinations départementales, communales et sous-préfectorales. Aujourd’hui, le Rhdp a si bien quadrillé le terrain qu’il a la meilleure et la plus forte représentativité parmi tous les partis politiques. De ce fait, rien que par la qualité de son organisation et par la gestion efficiente des ressources humaines, avec le leadership de notre Président, nous sommes convaincus que les Ivoiriens seront à l’aise dans le choix du Président en 2020. Par conséquent, sur la base de la crédibilité de notre parti, nous demeurons l’alternative crédible. Il est évident que nous sommes le parti qui rassemble le mieux les Ivoiriens. Le Rhdp se traduit aujourd’hui comme la Côte d’Ivoire des régions. Toutes les localités sont, en effet, représentées en son sein. Ce qui n’est pas le cas des autres formations politiques.

À votre sens, quel doit être le portrait-robot du champion qui va porter les couleurs de votre parti à l’élection présidentielle de 2020 ?

Le Président Alassane Ouattara s’est clairement prononcé sur la question au cours de sa visite d’État dans la région du Hambol. Il a indiqué, à ce titre, que si les politiciens de sa génération sont candidats en 2020, il ne se privera pas de l’être aussi. Si ses pairs politiques ne le sont pas et qu’il n’est pas candidat, il nous proposera alors celui qui sera le candidat du Rhdp. Je ne voudrais pas me substituer au Président dans le choix d’un candidat, encore moins bafouer les textes qui régissent notre parti politique. Dans tous les cas, une chose est de dire un nom, une autre est de se conformer aux textes de notre parti qui disent que toute candidature doit être couronnée par une convention.

Peut-on dire que le candidat du Rhdp, aujourd’hui, c’est uniquement le Président Alassane Ouattara ?

Le Chef de l’État en a déjà parlé, sous réserve d’une condition. Mais pour l’heure, aucun candidat n’a été désigné !

Pour la caution, le Président propose de passer de 20 à 100 millions de Cfa...

Il s’agit d’une suggestion. Mais je pense bien qu’il vaut mieux examiner la question en profondeur. Parce qu’en notre sens, il s’agit, avant tout, de crédibiliser une institution. Le peuple de Côte d’Ivoire ne peut pas confier son destin à une personnalité qui ne dispose pas de surface financière nécessaire, au point de ne pas pouvoir mobiliser 100 millions ! Comme toute chose, il faut pouvoir élaborer des critères. Ces critères doivent avoir l’adhésion et l’aspiration des Ivoiriens. Ils doivent, en outre, épouser l’environnement et l’ère du temps.

Il y a 20 ans, la barre fixée pour la caution était de 20 millions. À cette époque, la Côte d’Ivoire disposait d’un budget qui est loin de celui d’aujourd’hui. Les choses ont donc évolué. Et il faut pouvoir être au diapason! De ce fait, aujourd’hui, il faut pouvoir revisiter la caution proposée il y a 20 ans. C’est une nécessité. Car toutes les réalités obéissent au principe d’évolution. Il y a des mutations qui s’opèrent. Par conséquent, à chaque fois, il faudra que les changements s’adaptent aux règles sociales en vigueur.

Faut-il conditionner la candidature au parrainage des élus ou à ceux d’un certain nombre d’électeurs ? Pour le Rhdp, quelle devrait être la meilleure option ?

Il s’agit là encore d’une suggestion, mais qui obéit à la volonté du Président de permettre à la Côte d’Ivoire d’enregistrer des candidatures sérieuses. La Côte d’Ivoire est quand même un pays sérieux qui doit avoir des compétitions à sa mesure. A mon avis, une bonne candidature devrait être adossée à un parrainage, et d’élus, et d’électeurs ! Parce que les élus et les électeurs représentent les sensibilités politiques de notre pays. Ils sont, en outre, porteurs de projets.

Le 05/12/19 à 13:50
modifié 05/12/19 à 13:50