Planification familiale : La Côte d’Ivoire citée en exemple à Cotonou

La nouvelle directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, Dr Fatoumata Haïdara (au centre boubou blanc) veut faire des jeunes des acteurs de changement. (Isabelle Somian)
La nouvelle directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, Dr Fatoumata Haïdara (au centre boubou blanc) veut faire des jeunes des acteurs de changement. (Isabelle Somian)
La nouvelle directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, Dr Fatoumata Haïdara (au centre boubou blanc) veut faire des jeunes des acteurs de changement. (Isabelle Somian)

Planification familiale : La Côte d’Ivoire citée en exemple à Cotonou

Le 04/12/19 à 18:20
modifié 04/12/19 à 18:20
Au cours de la cérémonie d’ouverture de la 8e Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou le mardi, à Cotonou au Bénin, la nouvelle directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou (Ucpo), a reconnu les progrès réalisés par le pays.
La 8e rencontre annuelle du Partenariat de Ouagadougou s’est ouverte le mardi 3 décembre, à la salle de conférence « Béhanzin » de l’hôtel Azalaï de Cotonou (Bénin), en présence de plus de 400 participants. Dont des bailleurs de fonds, des institutions régionales, des partenaires techniques, des parlementaires, la société civile...

En effet, le Partenariat de Ouagadougou (Po) termine la quatrième année de sa « phase d’accélération » (2016-2020) qui a pour objectif d’ajouter 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes contraceptives modernes d’ici à 2020, dans les neuf pays francophones d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Mauritanie Togo, Guinée et Sénégal).

En 2019, au dernier tournant de cette phase d’accélération, le taux de réalisation de l’objectif du Po 2020 est de 87%. Un exploit réalisé grâce à six pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et la Côte d’Ivoire qui est en deuxième position). C’est ce qu’a révélé la nouvelle directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou (Ucpo), Dr Fatoumata Haïdara, lors de la présentation des objectifs de la réunion et de l’agenda global.

« Dans la sous-région, il y a six pays qui ont permis d’avoir ce succès. Parmi lesquels, la Côte d’Ivoire. Le pays a dépassé ses résultats par rapport aux objectifs attendus. Nous encourageons cela et nous souhaitons que le pays maintienne le momentum. Cela va inspirer les autres pays qui viendront apprendre chez vous », a encouragé la nouvelle directrice de l’Ucpo.

Abondant dans le même sens, Dr Tanoh Gnou, nouveau directeur-coordonnateur du Programme national de la santé de la mère et de l’enfant (Pnsme), représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a donné plus de précisions. « Nous avons dépassé notre objectif ! Sur les 353 mille femmes additionnelles utilisatrices de la planification familiale attendues, la Côte d’Ivoire a enregistré 417 mille femmes additionnelles réalisées », s’est-il réjoui.

Le Burkina Faso est en tête de file avec un objectif réalisé de 437 mille femmes contre 311 mille attendues. Le Sénégal vient en troisième position, a détaillé Dr Gnou. « C’est un très bon résultat. Nous allons continuer la mobilisation des ressources et arriver à rendre gratuits les produits contraceptifs », a insisté le premier responsable du Pnsme.

Une idée partagée par Nathalie Yao N’dry, présidente de la Coalition de la société civile Santé reproductive/ Planification familiale et directrice des programmes à l’Aibef. Par ailleurs, elle a relevé que le thème retenu pour cette 8e édition du Partenariat de Ouagadougou : « Jeunes, changement social et de comportement : nous en voulons plus ! » est pertinent. Car les adolescents et jeunes, a-t-elle poursuivi, sont les cibles prioritaires pour pouvoir adresser cette question des jeunes et la prévalence contraceptive.

Les besoins non satisfaits sont très élevés (31%) pour ces cibles. « Ces adolescents et jeunes n’ont pas très souvent accès aux services, en raison des préjugés des agents de santé, ou par la crainte des parents de les voir déjà en activité sexuelle... », a-t-elle déploré.

Pendant trois jours, plusieurs activités dont des séances plénières ou des discussions sur les différents projets dans les pays du Po sont prévues.

Démarrée le mardi 3 décembre, la 8e rencontre annuelle du Partenariat de Ouagadougou va se poursuivre jusqu’au jeudi 5 décembre.

De notre envoyée spéciale à Cotonou, Bénin


Le 04/12/19 à 18:20
modifié 04/12/19 à 18:20