Exploitation illégale des terres : Le Liberia dénonce l'intrusion de clandestins dans ses forêts

Ivoiriens et Libériens posent pour postérité après les échanges. (Saint-Tra Bi)
Ivoiriens et Libériens posent pour postérité après les échanges. (Saint-Tra Bi)
Ivoiriens et Libériens posent pour postérité après les échanges. (Saint-Tra Bi)

Exploitation illégale des terres : Le Liberia dénonce l'intrusion de clandestins dans ses forêts

Le 03/12/19 à 19:17
modifié 03/12/19 à 19:17
Une délégation d’autorités administratives, politiques et sécuritaires du district de Grand Gedeh, au Liberia, conduite par le sous-préfet de B’haï, l’honorable William Quarté, a effectué le 25 novembre 2019, un déplacement à Toulepleu, où à sa demande, elle a échangé avec le préfet du département, Ibrahim Cissé, entouré pour la circonstance des élus et responsables des unités des forces de sécurité et de défense.

Au cours de cette séance de travail, les autorités libériennes ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’intrusion massive des ressortissants burkinabè dans leurs forêts, à partir du territoire ivoirien où ils sont établis.

En face, la partie ivoirienne s’est montrée tout aussi préoccupée par cette problématique désormais récurrente dans les discussions périodiques entre les autorités frontalières des deux pays.

Les autorités ivoiriennes ont déclaré qu’elles font de leur mieux, allant jusqu’à prendre des mesures radicales comme l’a fait le sous-préfet de Bakouably, qui a interdit la chasse dans sa circonscription administrative, vu que c’est le motif souvent évoqué par les mis en cause pour se retrouver de l’autre côté de la frontière.

Face à la situation, les autorités ivoiriennes conduites par le préfet Ibrahim Cissé ont invité leurs hôtes à plus de fermeté à l’égard des clandestins en leur appliquant les lois libériennes relatives à l’exploitation illégale des terres. Avant de leur faire comprendre qu’il leur revient de faire la police sur leur territoire.

D’ailleurs, évaluant la situation sécuritaire à la frontière entre les deux pays, les deux parties ont précisé que la seule entrée officielle pour joindre les deux pays demeure le poste frontalier de Pekan-barrage. En conséquence, toute personne munie d’un laissez-passer qui se ferait appréhender dans un autre lieu que celui susmentionné, est dans l’illégalité.

Aussi a-t-il été rappelé que les documents officiels exigés aux ressortissants libériens pour traverser la frontière, conformément aux résolutions des rencontres des 6, 7 et 8 juin 2018, demeurent le laissez-passer, la carte nationale d’identité et la carte professionnelle.

Par ailleurs, en vue du renforcement des relations de coopération et de collaboration entre les autorités frontalières des deux pays, il a été envisagé l’organisation de deux rencontres par an, soit une par semestre, et des rencontres extraordinaires en cas de besoin.

A cet effet, les autorités ivoiriennes ont proposé la tenue de la première réunion de l’année 2020 entre la deuxième et la troisième semaine du mois de février prochain, en terre libérienne.


Le 03/12/19 à 19:17
modifié 03/12/19 à 19:17