Réconciliation : Les villages d’Élokaté et d’Élokato fument le calumet de la paix

Les villages d'Élokaté et d'Élokato ont signé un mémorandum de réconciliation (DR)
Les villages d'Élokaté et d'Élokato ont signé un mémorandum de réconciliation (DR)
Les villages d'Élokaté et d'Élokato ont signé un mémorandum de réconciliation (DR)

Réconciliation : Les villages d’Élokaté et d’Élokato fument le calumet de la paix

Après plus de cent ans de belligérance, les villages frères d'Élokaté et d'Élokato ont signé un mémorandum de réconciliation.

C'était à la faveur d'une cérémonie dénommée ''Akoualo mimbrinli'' (Union et paix) organisée à cet effet, ce samedi 30 novembre 2019, au groupe scolaire desdits villages de Bingerville. Cet acte de rapprochement de ces deux bourgades situées à 18 kilomètres du chef-lieu, concrétise l'engagement pris il y a quelques mois, par les responsables de chacune de ces communautés, en présence de la fratrie ''Monkoua''; un instrument traditionnel atchan de résolution des conflits.

Il met ainsi définitivement fin à ce litige ayant entraîné la scission d'Éloka le 17 août 1917, à cause d'un malentendu entre les frères fondateurs. La signature ce jour, du document par les chefs de terre aux noms de Nandjin Tchimou Dominique et Djoro Djoman Moïse respectivement chefs d'Élokaté et d'Élokato, sous le regard bienveillant des autorités administratives et politiques, a donc scellé cette volonté de coexistence pacifique, après un conflit centenaire souvent meurtrier.

Intervenant au nom du ministre-gouverneur Beugré Mambé président de la cérémonie, monsieur Mobio premier vice-gouverneur du district d'Abidjan a déclaré avoir pris acte de cet engagement des deux parties. À son tour, le sous-préfet Anoh Bédia Oswald a exhorté les frères reunis, à rester dans cette dynamique de réconciliation. ''Toutefois qu'il y aura un litige, asseyez-vous et discutez. Évitez les palabres qui vous mettent en retard'', leur a-t-il conseillé. ''parce ce que c'est le moment de passer à autre chose, c'est-à-dire au développement de vos villages'', conclut le représentant de Vincent Toh Bi Irié préfet de région préfet d'Abidjan.

Le député-maire Issouf Doumbia a quant à lui exprimé sa satisfaction. ''Je suis heureux de cet aboutissement. Que vous ayez signé la paix après cent ans de mésentente'', a-t-il souligné.

Rappelons que ledit mémorandum stipule entre autres que les deux villages s'engagent à ce qu'aucun litige entre eux ne fasse l'objet d'une quelconque violence, que les traditions et coutumes ancestrales atchans constitueront désormais les seuls recours pour le règlement d'éventuels différends, que les deux protagonistes s'engagent à faire définitivement la paix... Gageons que ces villages aujourd'hui séparés par une grande broussaille, redeviennent un seul, sur la voie du développement. Cette sympathique cérémonie festive s'est déroulée dans une atmosphère conviviale et fraternelle.