Revitalisation des sols orpaillés: L’IRD et les Universitaires ivoiriens initient un atelier en Côte d’Ivoire

Une École de formation à la recherche de l'Ird. (Ph: Dr)
Une École de formation à la recherche de l'Ird. (Ph: Dr)
Une École de formation à la recherche de l'Ird. (Ph: Dr)

Revitalisation des sols orpaillés: L’IRD et les Universitaires ivoiriens initient un atelier en Côte d’Ivoire

Le 29/10/24 à 16:12
modifié 30/10/24 à 15:58
Du lundi 28 octobre au samedi 2 novembre 2024, une formation à l'interdisciplinarité et à la transdisciplinarité initiée par l’Institut de recherche pour le développement durable (Ird) et ses partenaires universitaires ivoiriens, se tient au Centre universitaire de recherche et d'application en télédétection (Curat).

Il s’agit d’initier à la fois les étudiants et les enseignants-chercheurs de différents pays à de nouvelles pratiques de recherche pour apprendre à travailler ensemble. "Nous devons travailler ensemble. Ce qu’on veut, c’est de créer l'interdisciplinarité", a affirmé Alain Brauman, directeur de recherche à l'Ird.

Pour lui, il est important de conjuguer les efforts pour donner vie aux sites d'orpaillage. Dans la pratique, cette École de formation à la recherche de l'Ird (Efr-Ird) se propose donc d'évaluer la santé des sols et de l’écosystème post-mine, et des ateliers de co-construction de scenarii de “revitalisation” d’un site d’orpaillage élaborés à partir du travail d’écoute des acteurs locaux et des connaissances académiques et vernaculaires. Pour cette phase pilote, le site d’orpaillage de Kokumbo situé au centre de la Côte d’Ivoire a été choisi.

Selon Laurence Maurice, directrice de recherche à l’Ird, l’école est focalisée sur l’activité minière, l’orpaillage et la santé des sols en intégrant toutes les facettes liées à cette activité. Elle a également indiqué qu’une mesure de santé des sols sera menée entre un site orpaillé, un site en voie de revégétalisation, un site forestier, un site agricole à l’effet de voir comment le sol et la biodiversité des sols répondent à des pressions extérieures.

Indiquant que l’activité de restauration peut donner vie à un site minier, Pr Kouamé Kan Jean, directeur du Curat, a souligné l’importante de l’implication de la communauté. Pour lui, un tel projet ne peut réussir sans l’implication de la population.

Pour rappel, en Côte d’Ivoire, l’orpaillage fait travailler près de 500 000 personnes sans compter les emplois indirects. Ce phénomène est également source de multiples perturbations sociales et environnementales, comme la pollution des sols et de l’atmosphère, la perturbation des écosystèmes aquatiques et terrestres, et accélère la déforestation.


Le 29/10/24 à 16:12
modifié 30/10/24 à 15:58