Gouvernance locale : Onu Femmes Côte d’Ivoire soutient l’initiative d’associer les femmes cheffes traditionnelles

Yacouba Doumbia, responsable de programmes Onu femmes Côte d’Ivoire (DR)
Yacouba Doumbia, responsable de programmes Onu femmes Côte d’Ivoire (DR)
Yacouba Doumbia, responsable de programmes Onu femmes Côte d’Ivoire (DR)

Gouvernance locale : Onu Femmes Côte d’Ivoire soutient l’initiative d’associer les femmes cheffes traditionnelles

Le 09/10/24 à 08:07
modifié 09/10/24 à 08:37
Il est ouvert le mardi 8 octobre 2024, à Yamoussoukro, un atelier de deux jours (du 8 au 9 octobre) sur la participation des femmes cheffes traditionnelles dans la gouvernance locale. L’atelier est une initiative de la Chambre des Rois et chefs traditionnels qui bénéficie du soutien technique et financier d’Onu femmes Côte d’Ivoire.

A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, Yacouba Doumbia, responsable de programmes Onu femmes Côte d’Ivoire, représentant Mme la résidente pays s’est réjoui de cette initiative de la Cnrct, qu’il considère comme une première en Côte d’Ivoire et en Afrique. Une initiative qui selon lui, pourrait servir de modèle sur le continent.

« C’est normal qu’Onu Femmes Côte d’Ivoire vienne vers la Chambre des Rois pour développer une activité qui est pour nous une grande première de mettre ensemble les femmes cheffes traditionnelles sous l’égide du directoire de la Chambre nationale des Rois et chefs traditionnels pour parler de gouvernance locale, de développement, de cohésion sociale, de paix, et d’accès à la terre », s’est félicité Yacouba Doumbia.

Le responsable de programmes Onu femmes Côte d’Ivoire, a décliné l’objectif de l’atelier. Selon lui, il s’agit de promouvoir la participation des femmes et cheffes traditionnelles dans la gouvernance locale. « Des expertes et experts vont développer des communications afin que nous comprenions qu’il y a beaucoup d’opportunités et d’avantage à donner une large portion de pouvoir aux femmes cheffes traditionnelles qui doivent gérer avec le concours de tout le monde », a-t-il laissé entendre.

Les femmes cheffes traditionnelles en soutien dans le développement local (DR)
Les femmes cheffes traditionnelles en soutien dans le développement local (DR)



Pour appuyer, il a rappelé la conférence mondiale des femmes de 1995 à Beijing en Chine, qui a défini à cette époque, 12 domaines critiques dans lesquels est mentionnée la participation des femmes à la vie publique de leur pays. Et cette participation fait allusion selon lui, à son implication politique, sociale, culturelle, économique.

« La Côte d’Ivoire a adhéré au programme d’action de Beijing. C’est pourquoi nous sommes très heureux de réfléchir pendant ces 2 jours avec tous nos partenaires pour trouver une feuille de route qui va nous amener à mener des actions concrètes pour renforcer le rôle que nos mères, grand-mères et cheffes traditionnelles vont jouer dans la gouvernance locale », a-t-il soutenu, avant d’ajouter que ces femmes soient identifiées désormais comme des partenaires au développement national et non auxiliaire de l’administration.

Situant les enjeux de la formation, le président de la Cnrct, Nanan Amon Paul Tanoé a précisé que son institution souhaite, d’une part, mettre en lumière le leadership de ces autorités dans la gouvernance locale et, d’autre part, leur offrir l’occasion de partager la richesse de leurs diverses expériences. Il a également souligné l’importance de réfléchir ensemble à des actions convergentes en faveur de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

Selon les experts en gouvernance locale, les femmes cheffes traditionnelles, grâce à leur expérience unique et leur perspective, ont le potentiel d’apporter des contributions significatives à la gouvernance locale, notamment en promouvant l’inclusion sociale, en défendant les droits des femmes et des enfants, et en facilitant le développement durable. Cependant, ils soutiennent que les défis auxquels elles sont confrontées pour accéder à ces rôles de leadership sont nombreux.

Pour y répondre, l’établissement de réseaux de soutien et l’élaboration de stratégies visant à renforcer le rôle et l’impact des femmes dans la gouvernance traditionnelle constituent des approches pertinentes. De plus, la coordination des actions entre les femmes cheffes traditionnelles, les décideurs et les experts en matière de genre s’avère nécessaire pour un dialogue constructif.

Plusieurs thématiques sont abordées pendant l’atelier pour donner du coffre aux participants. Il s’agit entre autres de « Femme et pouvoir de décision », « Femme et développement local : la question de l’accès des femmes à la propriété foncière », et « Les barrières à la participation des femmes à la gouvernance traditionnelle ».



Le 09/10/24 à 08:07
modifié 09/10/24 à 08:37