
Lutte contre le Noma : 365 patients opérés avec succès en 10 ans sur 1150 reçus
Pour lutter contre cette pathologie, l’Ong « Sourire un jour » offre depuis 2012 des soins chirurgicaux gratuits, permettant aux enfants mais aussi des adultes de retrouver un visage et de se réinsérer socialement.
« Nous faisons le recrutement des patients, l’identification, l’examen et l’enregistrement des patients à traiter. Nous faisons la prise en charge gratuite des lésions pour restaurer l’image corporelle des patients. Ensuite, nous faisons la réintégration familiale et sociale des patients traités, enfin nous faisons le suivi, le contrôle et la surveillance post-opératoire des patients, ainsi que des actions de sensibilisation auprès des populations », a indiqué Pr Guy Varango, chirurgien-orthopédiste, ex-chef du service de chirurgie orthopédiste au Chu de Treichville, président de l’Ong « Sourire un jour ».

« Ce dîner est un moment de partage et de solidarité. En 10 ans, nous avons reçu 1 150 patients dont 365 ont été opérés. Notre objectif à terme est que le patient retrouve le sourire et l’espoir. Car très souvent les patients atteints de cette maladie sont victimes de souffrance physiques et de rejet social », explique Dr Ali Bourgi, chirurgien-plasticien et coordonnateur humanitaire de cette Ong.
Pour le Pr Dominique Martin, chirurgien maxillo-facial (intervenant dans un enregistrement vidéo), a salué la résilience de cette Ong. Avant de rendre un hommage mérité à Dr Ali Bourgi et à toute l’équipe pour le travail abattu en 10 ans et aux donateurs pour leur engagement.
Créée en 2012, l’Ong « Sourire un jour » s’est donné pour mission la prise en charge gratuite des patients vivant dans des conditions de précarité atteints de Noma et des difformités faciales graves (bec de lièvre, fente, tumeur bénigne de la face, les séquelles de brûlures) nécessitant une chirurgie réparatrice en raison du coût élevé de la prise en charge (transport, hébergement, consultation, bilans, hospitalisation, interventions chirurgicales et le suivi post-opératoire).
Le Noma, ce sont aujourd’hui 500 000 cas de séquelles dont 14 000 cas chaque année dans le monde avec un taux de décès estimé à 90%.
Une correspondance particulière d’E.Y.