Un protocole d'accord a été signé entre l'Institut mondial pour la croissance verte (Gggi) et l'Association africaine de l'eau et de l'assainissement (Aaea), le mardi 1er octobre 2024, à Abidjan.

A travers cet accord, les deux entités envisagent partager leurs connaissances sur l’intégration de l’assainissement dans les politiques nationales de lutte contre le changement climatique, l’utilisation des outils d'évaluation des Gaz à effet de serre (Ges) et sur les technologies innovantes d'assainissement écologiques pouvant soutenir la transition de l'Afrique vers une économie à faible émission de carbone.

Pour François Olivier Gosso, directeur exécutif d’Aaea, ce partenariat témoigne de l'engagement de l'Association africaine de l'eau et de l'assainissement à doter les communautés, les décideurs et les experts des compétences et des outils nécessaires pour identifier et promouvoir des solutions pérennes aux défis climatiques en Afrique.

"Aux côtés du Gggi, nous nous engageons à œuvrer ensemble pour ouvrir la voie à des pratiques novatrices qui non seulement répondent aux défis liés au changement climatique, mais aussi qui améliorent les systèmes et pratiques d'assainissement, et la gestion des déchets à travers tout le continent africain", a souligné François Olivier Gosso.

La collaboration entre les deux structures s'inscrit dans la droite ligne des missions de l'Aaea, à savoir créer, favoriser et promouvoir toutes les actions de coopération et d’échange en matière de formation professionnelle dans les domaines de l’eau et de l’assainissement.

De son côté, le Gggi collabore avec ses pays membres et partenaires en Afrique afin de veiller à ce que les pays intègrent en priorité les émissions provenant du domaine d'assainissement dans leurs politiques et plans climatiques.

C'est pourquoi, Dr. Malle Fofana, directeur régional pour l'Afrique au Gggi, a estimé que ce partenariat va contribuer à lutter contre le changement climatique et promouvoir des systèmes d'assainissement durables et performants. "Nous veillerons tout particulièrement à aborder la question cruciale du financement climatique qui reste malheureusement limitée dans ce domaine », a noté Dr. Malle Fofana.

Avec 48 États membres et plus de 25 pays partenaires et organisations d'intégration régionale en cours d'adhésion, le Gggi met en œuvre des programmes et des projets dans plus de 51 pays. Ces initiatives incluent le développement de solutions innovantes de croissance verte, le soutien technique, le renforcement des capacités, la planification et la mise en œuvre de politiques vertes, ainsi que l'assistance à la conception et exécution de projets d'investissement verts et bancables, et au partage de connaissances.

D'une durée de trois ans, le protocole d'accord entre l'Aaea et le Gggi va accélérer la mise en œuvre d'un programme régional de renforcement des capacités dans les domaines du changement climatique et de l'assainissement.

Didier ASSOUMOU