
Selon la Directrice de l’égalité et de l’équité du genre (Deeg), Dré Brou Georgette (au micro), chaque action compte pour réduire les inégalités. (DR)
Selon la Directrice de l’égalité et de l’équité du genre (Deeg), Dré Brou Georgette (au micro), chaque action compte pour réduire les inégalités. (DR)
Politique du genre au ministère de l’Éducation nationale: Les principaux défis à relever
Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (Mena) s’est doté d’une direction de l’égalité et de l’équité du genre (Deeg). Dirigée par Dré Brou Georgette, elle a organisé un atelier bilan sur la mise en œuvre du plan d’actions quinquennal (2020-2024) de la politique du genre de ce département ministériel.
Du 24 au 26 septembre, les acteurs du système éducatif et les partenaires techniques et financiers ont fait le bilan de cinq activités de cette direction. Au terme des travaux qui se sont déroulés dans un réceptif hôtelier à Abidjan, les participants ont noté des défis à relever. Ainsi, la mise en œuvre de la politique adresse de nombreux challenges qui tiennent à une variété des facteurs liés à la fois au milieu scolaire, à la communauté, à la famille, aux élèves eux-mêmes et à l’insuffisante application des dispositions légales et règlementaires.
La directrice du Deeg a relevé entre autres défis, le poids des normes sociales et des pratiques culturelles néfastes, la méconnaissance du genre comme approche de développement et des stratégies de son intégration dans les pratiques éducatives et la faible utilisation de données désagrégées pour la planification, la coordination, la budgétisation et le suivi des activités liées au genre au sein du Mena. Par ailleurs, elle a souligné la persistance des Violences basées sur le genre à l’école (Vbge) et hors de l’école et les grossesses en cours de scolarité comme défis à relever.
Elle s’est aussi félicitée des acquis de sa direction après cinq années d’activités. « Ces dernières années, nous avons réalisé des progrès considérables et je me réjouie de partager avec vous certains des acquis majeurs des 5 années qui ont marqué la mise en œuvre de cette politique concernant la réduction des disparités de genre », a-t-elle indiqué.
Notant l’institutionnalisation de l’Espace fille au primaire et au secondaire, du report de scolarité des élèves et élèves-maîtres à travers un arrêté, des normes et standards en eau potable, hygiène et assainissement (Eha ) et des Espaces filles dans les écoles, collèges, lycées et Cafop, du renforcement des mécanismes de gestion des grossesses et des violences basées sur le genre en milieu scolaire
(Vbgms).

Dr Koffi Christophe, conseiller technique, représentant la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, à la clôture de cette rencontre, a félicité la Deeg.(DR)
En dépit des nombreux acquis, la participation des filles demeure faible au secondaire. « Faire de leur éducation une priorité exige de prendre les bonnes dispositions pour améliorer les conditions d’apprentissage. Les ministères concernés pourront mutualiser leurs ressources en vue de prendre des actions concertées de sensibilisation et de coercition. Aussi, des plaidoyers auprès des instances de décision faciliteront le maintien des filles à l’école, grâce à une aide et à des investissements accrus en leur faveur », a-t-elle souligné.
Dr Koffi Christophe, conseiller technique, représentant la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, à la clôture de cette rencontre, a félicité la Deeg. Car, les réponses de la politique genre aux problèmes posés par ces inégalités sont structurées autour de cinq axes stratégiques avec un taux de réalisation de 80,7% de la mise en œuvre du plan d’actions quinquennal (2020-2024) de la politique genre dans le secteur formation/éducation.