Patrimoine documentaire: La Côte d’Ivoire dans la vision de l’Unesco

La marraine Henriette Dagri Diabaté entourée des ministres Kandia Camara et Bruno Koné ainsi que du Dr Soro (Sg de ComNat) et Justin Séa (Pdt Ceni Mémo, à l’extrême gauche).
La marraine Henriette Dagri Diabaté entourée des ministres Kandia Camara et Bruno Koné ainsi que du Dr Soro (Sg de ComNat) et Justin Séa (Pdt Ceni Mémo, à l’extrême gauche).
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Patrimoine documentaire: La Côte d’Ivoire dans la vision de l’Unesco

Dans le but de lutter efficacement contre la disparition de vastes parties de la mémoire documentaire mondiale, l’Unesco a lancé en 1992, le programme ‘’mémoire du monde’’, destiné à sauvegarder et à promouvoir ce patrimoine.

La Côte d’Ivoire, évitant de rester en marge de cette grande action humanitaire pour la préservation et la sauvegarde de son patrimoine, a adhéré à ce programme, en créant le Comité National Ivoirien Mémoire du monde (Cni memo), le 27 décembre 2011, sous l’égide de la Commission Nationale Ivoirienne pour l’Unesco (ComNat Unesco).

Pour lancer officiellement ses activités, le comité a organisé une cérémonie d’investiture de ses membres, mercredi dernier, au Centre National de Matériels Scientifiques (Cnms), à Cocody. Placée sous le haut parrainage d’Henriette Dagri Diabaté, Grande Chancelière de l’Ordre national et la co-présidence des ministres Bruno Koné de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, Kandia Camara, de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, cette rencontre a pris des allures d’hommage à la marraine, dont le mérite a été reconnu par tous les interlocuteurs du jour.

Au point de mériter au final, un véritable Standing ovation. « En votre qualité d’historienne émérite, chercheur de renommée mondiale et d’intellectuelle de haut niveau, votre présence ce jour, madame la marraine, est pour nous une bénédiction accordée au Ceni Mémo, pour l’accomplissement et la réussite de sa mission », a confié d’entrée Justin Séa, président du Ceni Mémo.

Conformément au cadre d’action de l’Unesco, la mission du Ceni Mémo est d’assurer la préservation du patrimoine documentaire de la Côte d’Ivoire, de le rendre accessible au plus grand nombre, de sensibiliser et de faire prendre davantage conscience aux Ivoiriens sur la nécessité de s’approprier cette richesse universelle.

C’est pourquoi, dira la ministre Kandia Camara, également présidente du ComNat Unesco: « L’Unesco, lors de sa 39e session de la Conférence générale, a proposé à la Côte d’Ivoire d’héberger, le centre régional de Mémoire du monde pour la conservation et la préservation du patrimoine commun à notre sous-région ouest africaine.  C’est le sens de l’évènement qui nous réunit ce jour. Permettre au comité qui a été mis en place d’exister officiellement afin de préparer l’installation de ce centre et mener ses activités.Les défis à relever sont immenses. Afin de réussir le pari du succès, l’intérêt général doit guider tous les membres du bureau. C’est cet espoir que je voudrais cultiver pour le bien de notre pays et pour la sauvegarde de notre mémoire collective au profit des générations présentes et futures », a-t-elle souhaité.

Le ministre Bruno Koné, désigné tuteur du projet, lui, confiera que « Face aux défis de la conservation et de la diffusion du patrimoine documentaire, l’humanité a aujourd’hui une solution de taille qui est le numérique.

Une technologie nouvelle qui facilite le tri de la conservation des données, offre des capacités indéfinies de stockage, simplifie les tâches de confirmation ou d’authentification des données, permet en un clic le transfert d’un document au monde entier. C’est pourquoi, je voudrais vous rassurer de la mise à disposition de toutes nos ressources dans l’accomplissement votre mission », a-t-il rassuré. Avant de céder la place à la Grande Chancelière, la marraine, pour la cérémonie d’investiture et livrer son message de fin de cérémonie.

« Ma présence obéît à un devoir, une obligation pour tout historien de rester mobilisé pour la sauvegarde de la mémoire. ‘’Mémoire du monde’’, au singulier est porteur parce que cela s’entend que le monde a une mémoire unique, c’est-à-dire une mémoire partagée. Et l’idée que la diversité des peuples, des époques et des espaces, produit une mémoire collective, résonne comme le ‘’vivre ensemble’’, cher au cœur de millions d’Ivoiriens et du Président Alassane Ouattara en particulier », a-t-elle énoncé dans son superbe discours de clôture.

SERGES N’GUESSANT