Après la présidentielle, Bruno Koné : « L’opposition devrait présenter des excuses aux populations »

Le ministre Bruno Nabagné Koné, directeur de campagne du Chef de l'Etat Alassane Ouattara dans la Bagoué. (photo : Julien Monsan)
Le ministre Bruno Nabagné Koné, directeur de campagne du Chef de l'Etat Alassane Ouattara dans la Bagoué. (photo : Julien Monsan)
Le ministre Bruno Nabagné Koné, directeur de campagne du Chef de l'Etat Alassane Ouattara dans la Bagoué. (photo : Julien Monsan)

Après la présidentielle, Bruno Koné : « L’opposition devrait présenter des excuses aux populations »

Directeur de campagne du Chef de l’État Alassane Ouattara dans la Bagoué, le ministre Koné Bruno tire les leçons de la présidentielle. Il invite l’opposition au dialogue pour la poursuite du développement de la Côte d’Ivoire.
Vous avez assisté le lundi 14 décembre, à la prestation de serment du Président Alassane Ouattara, en présence de plusieurs chefs d’Etats et d’anciens Chefs d’Etat venus d’Afrique et d’Europe. Quels commentaires pouvez-vous faire après avoir vécu ce moment solennel ?

Deux sentiments, principalement ! D’abord, un sentiment de fierté. Quel Ivoirien ne se sentirait pas fier de voir se tenir une telle cérémonie dans son pays. Elle a été de très belle facture. Le fait que treize chefs d’Etat, des chefs et membres de gouvernements se soient déplacés, montre que la communauté internationale a parfaitement compris le contexte dans lequel s’est déroulée cette élection. Cela montre aussi que cette communauté a parfaitement compris le caractère légal de l’élection du Président Alassane Ouattara, ainsi que sa totale légitimité à diriger la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens avaient joué leur partition, la communauté internationale vient de jouer la sienne. Nous sommes fiers de la voir afficher ce soutien. Le deuxième sentiment, c’est l’impression de gâchis qui se dégage. Pourquoi avoir assisté à tous ces actes de désobéissance civile, à tous ces actes de défiance publique, ces contestations, ces blessés, ces morts, ces dégâts matériels, pour arriver à quelque chose qui, en définitive, était banale ? La démonstration faite par le Conseil constitutionnel montre clairement que les élections se sont déroulées dans un cadre totalement légal. Evidemment, nous le disions déjà, mais nos voix ne portaient sans doute pas suffisamment ! Cette démonstration, je l’espère, a fini de convaincre les plus sceptiques et réfractaires à ce processus électoral.

Dans son discours d’investiture, le Président de la République avait annoncé la nomination d’un ministre de la Réconciliation nationale. C’est chose faite depuis le mardi 15 novembre. Mais, pour bien de personnes, cela montre qu’il s’agit d’un aveu d’échec des actions du Chef de l’Etat, en termes de réconciliation nationale. Quel est votre avis sur la question ?

En matière politique, un Chef d’Etat tient compte de la réalité et de la perception de ses concitoyens. Pour ma part, je continue de penser qu’en Côte d’Ivoire, il ne peut y avoir de problèmes entre communautés. J’observe que les communautés ethniques cohabitent et vivent paisiblement ensemble, loin de vouloir s’agresser de façon quotidienne. Au contraire, on se rend bien compte que, chaque fois qu’il y a des violences, c’est autour des questions électorales. Ce qui montre que le ressort de toutes les manifestations violentes est, avant tout, d’ordre purement politique. Il n’est ni social, ni communautaire, comme on est amené à le penser. Le rôle du ministre de la Réconciliation nationale sera, sans doute, de mieux expliquer la position du gouvernement ; mieux faire en sorte que les hommes politiques ivoiriens, du pouvoir et de l’opposition communiquent davantage. Evidemment, si cela peut permettre à nos populations de vivre, au mieux, l’union et la fraternité, la Côte d’Ivoire ne sera qu’honorée !

C’est Kouadio Konan Bertin (KKB), candidat à la présidentielle qui a été nommé aujourd’hui (ndlr, le mardi 15 décembre). Quel commentaire, monsieur le ministre ?

Kouadio Konan Bertin a déjà donné des gages par le fait qu’il a participé à l’élection présidentielle et qu’il a tenu un discours plutôt apaisant et constructif, pendant la campagne électorale. Il y a également le fait qu’il vient d’un parti d’opposition (le Pdci-Rda). Autant d’éléments qui le placent en bonne position pour être ce lien entre les acteurs du pouvoir et ceux de l’opposition, ainsi qu’entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire. Notre souhait est, par conséquent, qu’il réussisse sa mission.

On parle plutôt de récompense, du fait d’avoir été candidat à la présidentielle !

Non, on ne récompense pas un candidat qui a participé à une élection présidentielle. La décision du Chef de l’Etat de nommer un ministre, quel qu’il soit, est souveraine. Le Chef de l’Etat a voulu sans doute ici s’appuyer sur une personnalité qui a montré qu’elle était capable d’établir ce pont entre les différentes communautés et de réussir ce challenge de réconciliation qui sonne comme un refrain chez les hommes politiques ivoiriens, refrain souvent repris par les populations qui elles par contre, je le répète, n’ont pas de problème à cohabiter et à vivre ensemble.

Vous avez été directeur de campagne dans la région de la Bagoué. Avec l’environnement politique dans lequel a baigné le scrutin présidentiel, pensez-vous avoir atteint vos objectifs ?

Nos objectifs sont pleinement atteints. Il s’agissait, premièrement, de faire en sorte que l’élection présidentielle se tienne ; deuxièmement, de faire en sorte que notre candidat, Alassane Ouattara, soit élu ; troisièmement, de faire en sorte qu’il soit bien élu au niveau juridico-légal et soit légitimé dans la fonction. On se rend bien compte que tout cela a été réalisé. Mais, la seule fausse note, comme je le déplorais tantôt, c’est ce concert de violences lié aux mots d’ordre de désobéissance civile. Il a un peu terni le processus électoral et le scrutin du 31 octobre. Nous le regrettons et nous avons une pensée pieuse pour les victimes. Pour le reste, les objectifs fixés ont été bien atteints. Aussi bien, au niveau local, compte tenu des bons résultats que nous avons enregistrés ; qu’au niveau national, étant donné que ces résultats sont en mesure de confirmer la légitimité du Président réélu, si on tient amplement compte des circonstances dans lesquelles ont eu lieu les élections.

Justement, n’aviez-vous pas des appréhensions, compte tenu de l’environnement austère qui a régné, avant les échéances électorales ?

Nous n’avions pas, en tant que tel, d’appréhensions, parce que nous occupons le terrain de la Bagoué depuis plusieurs années. Régulièrement, nous sommes sur le terrain, au contact de la population, nous avons eu le temps de l’entendre, par rapport au travail réalisé par le gouvernement, nous avons eu le temps d’entendre les sollicitations de ces populations pour apporter les réponses qui s’imposaient... En réalité, au moment où nous arrivions aux élections, pour nous, en tout cas, tout était sous contrôle ! Notre seule inquiétude, c’était l’environnement délétère dans lequel certains opposants ont conduit l’élection. Mais pour ce qui concerne la région de la Bagoué, tout s’est très bien passé. Nous n’avons pas connu un seul incident pendant la précampagne, le déroulement de l’élection, ni après le scrutin. En tout cas dans la région de la Bagoué, tout s’est très bien passé.

La Bagoué, un cas d’école ?

Pas du tout, nous n’avons pas cette prétention, mais nous pouvons humblement dire que dans la mission politique qui nous a été confiée, nous n’avons pas d’autres choix que d’être sur le terrain et au contact des populations, de les écouter ; et surtout de leur apporter ce qu’elles souhaitent et attendent du gouvernement. Dans le cas de la Bagoué (je crois qu’elle concerne la majorité des régions ivoiriennes), ce que la population souhaite, c’est l’amélioration de ses conditions de vie. De ce fait, lorsque nous apportons l’eau, l’électricité, des voies de circulation de bonne qualité, l’école dans de bonne condition, des centres de santé, etc., il y a clairement une amélioration de son quotidien, auquel, il faut ajouter tout ce qui est production agricole, artisanale, industrielle qui lui permet de vivre décemment, sans être obligé de se rendre à Abidjan et dans les autres grandes agglomérations.

Vous avez été le directeur de campagne du candidat du Rhdp dans cette la région. Quelles leçons peut-on tirer de ce processus électoral ?

Cette élection, pour ce qui concerne la région de la Bagoué, s’est bien déroulée. Et auparavant, nous avons eu droit à une campagne électorale de haute facture, avec des populations enthousiastes et gonflées à bloc pour une victoire éclatante du Rhdp et des collaborateurs eux-mêmes encore plus motivés. J’en profite pour remercier toute l’équipe de campagne qui a fait du très bon boulot et qui est restée soudée et engagée jusqu’au bout. De ce processus, je tire personnellement deux grands enseignements :

-Premièrement : je retiens que, comme dit le dicton, « l’union fait la force ». J’ai observé une mobilisation et une contribution exceptionnelle des cadres de la Bagoué dans cette campagne électorale. Ce qui nous a donné de l’énergie durant les trois semaines passées sur place en comptant la semaine de pré-campagne. Nous sortions pratiquement tous les matins à 9h et rentrions au-delà 20h, pour ensuite nous soumettre aux réunions internes et aux sollicitations privées des militants et des populations. L’effort fourni a été intense, le programme établi a été totalement exécuté et les populations nous ont vraiment fait honneur avec un taux de participation et un taux de suffrages pour notre candidat très honorables, parmi les plus élevés au plan national.

-Deuxièmement : je retiens que nos populations sont reconnaissantes des efforts du Président de la République dans notre région. Partout où nous sommes passés, nous avons entendu des témoignages poignants des populations sur les actions de développements réalisées ou en cours dans leurs localités. Personnellement, je mesure le chemin parcouru depuis dix ans quand je parcours la région et que j’observe la réalité du terrain et l’évolution dans les demandes des populations, qui dénotent un réel changement positif au plan humain et sociétal.

Dans les pays comme le Burkina Faso et le Ghana, les élections se passent en toute quiétude. Or, la Côte d’Ivoire, considérée comme une locomotive du développement dans l’espace Uemoa-Cedeao, a du mal à retrouver ses repères quand il s’agit d’élection. A votre avis, qu’est-ce qui coince ?

Le cas récent du Ghana fait mentir quelque peu votre assertion mais, peu importe. Pour ce que nous savons et en dépit des concessions faites par le gouvernement pour une élection apaisée et ouverte, notre opposition avait un autre agenda. Nous avons assisté à des comportements aux antipodes de la démocratie, qui tendaient plutôt à empêcher l’élection ou à intimider les électeurs. Cependant, nous avons noté que la majorité, je dirai même la très grande majorité des populations, ne s’est pas sentie concernée par les appels à la désobéissance civile et quand elle n’a pas été empêchée, a tout fait pour exercer son droit de vote. Je tiens pour preuve le taux de participation au plan national, en dépit des menaces et des intimidations avant, pendant et après l’élection. Et pour ma part, ce comportement de l’opposition, en réalité victime de sa mauvaise organisation et de son manque de stratégie politique, ne peut en aucun cas porter atteinte à l’honorabilité de notre pays et de ses dirigeants. La communauté internationale s’est tenue fermement aux côtés de la majorité des Ivoiriens jusqu’à la prestation de serment du 14 décembre et la Côte d’Ivoire, sous le leadership du Président Alassane Ouattara, demeurera une locomotive du développement de la sous-région. Nous avons la chance d’avoir un Président charismatique, méthodique, qui connaît très bien ce pays, qui a une vision claire de là où il souhaite le mener, et qui se donne les moyens d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixés.

A la suite du scrutin présidentiel, émaillé de violences, après l’appel à la désobéissance civile de l’opposition, le Président Alassane Ouattara n’a pas attendu pour tendre la main à cette opposition. Quel sens donnez-vous à cet acte hautement politique et républicain ?

Le Président Alassane Ouattara est resté égal à lui-même. Il est resté cet homme sensible, rassembleur et sans rancune envers ses pourfendeurs et adversaires, y compris les plus irréductibles. Par-dessus tout, il voit l’intérêt de son pays et de son peuple. En 2011, il était également dans la même posture, de dialogue et de main tendue, quand la violence des attaques des opposants a fini par le freiner. Soucieux du bonheur de son peuple, et comme le Président Houphouët-Boigny, qui disait préférer l’injustice au désordre, il continuera sans doute à tendre la main à l’opposition, tout en restant ferme quant au respect des lois, la protection de nos concitoyens et la défense de notre système de production et de notre économie.

Après la rencontre du Président Alassane Ouattara et son aîné Henri Konan Bédié, le 11 novembre, l’opposition a posé des préalables pour la suite des discussions entre les deux hommes politiques. Qu’en pensez-vous ?

Certains semblent oublier qu’une élection s’est tenue conformément à notre Loi fondamentale, qu’un vainqueur a été déclaré et que désormais, le Président élu a prêté serment et est pleinement en activité. Cette opposition, qui n’est pas allée à l’élection présidentielle, est très mal placée pour poser des préalables. En plus, elle a échoué dans sa volonté de susciter une insurrection et de renverser l’ordre institutionnel. Je pense que l’opposition, si elle était responsable et républicaine, devrait plutôt présenter des excuses aux Ivoiriens et aux populations vivant en Côte d’Ivoire pour tous les manquements qui ont conduit à des destructions de biens publics et privés, à des blessés, dont certains graves et hélas, à de nombreuses pertes en vies humaines.

Avez-vous le sentiment que le processus de paix entre le parti au pouvoir et l’opposition est bien engagé au point d’accoucher d’une paix durable, à l’issue des discussions ?

J’ose surtout croire en la bonne foi de cette opposition qui n’a pas d’autre choix, au risque de se discréditer définitivement aux yeux des Ivoiriens et de la communauté internationale. La Nation toute entière observe nos opposants et saura apprécier leur attitude car les Ivoiriens, dans leur grande majorité, veulent la paix, l’entente, la sécurité, le développement, des emplois pour les jeunes, l’autonomisation de la femme, en un mot, l’amélioration de leurs conditions de vie. La Côte d’Ivoire est un pays de paix. Le Président Alassane Ouattara fait tout son possible pour préserver cette paix. Il appartient à tous les Ivoiriens en général et à l’opposition politique en particulier, d’œuvrer dans le sens du maintien de cette paix. Je voudrais donc, de ma modeste tribune ici, appeler l’opposition à saisir la main tendue du Président Alassane Ouattara, dans l’intérêt de nos populations et dans celui de notre cher pays.

Selon vous, quelles sont les concessions qui doivent être faites de part et d’autre des parties prenantes au dialogue, pour le retour d’une paix définitive en Côte d’Ivoire ?

Pour ma part, sur ce point, le Président Ouattara a déjà fait beaucoup. Tendre la main à ses adversaires politiques après les avoir battus aux élections et après que leurs actions aient entraîné des dégâts matériels aussi importants et la mort d’innocentes personnes, est déjà en soi, un effort appréciable. Ajoutons à cela, tous les appels à la discussion un an avant l’élection présidentielle, la libération de certains prisonniers, la création d’un ministère en charge de la Cohésion sociale, la création effective d’un ministère dédié à la Réconciliation nationale, etc. A trop tirer sur la corde, elle peut finir par se casser, évitons donc d’aller trop loin dans la surenchère. Personnellement, je fais entièrement confiance au Président Ouattara et je sais que s’il est encore possible de faire des concessions dans l’intérêt de notre pays et de nos populations, il n’hésitera pas à le faire. Mais de grâce, sachons raison garder.

Après la présidentielle, les autres scrutins dont les législatives pointent le nez. Au sein de votre parti, dans la région de la Bagoué, comment appréhendez-vous cet autre challenge ?

En effet, après l’élection présidentielle, nous aurons bientôt les élections législatives qui, elles-aussi, créent de la tension à travers l’affrontement d’acteurs qui se côtoient au quotidien et qui dans certains cas sont de la même équipe politique. Les enjeux sont énormes, car l’Assemblée nationale est un levier essentiel de la gestion du pouvoir d’Etat. Ces élections sont donc d’une importance capitale pour notre parti et aussi pour notre région. Nous avons l’obligation ici de confirmer les bons résultats de l’élection présidentielle. Voilà pourquoi, nous avions, avant même la décision de la Direction exécutive, enregistré les intentions de candidatures au sein de notre parti au niveau régional. Nous travaillons pour aplanir les divergences et avoir des candidatures consensuelles et des candidats en mesure d’assurer la victoire du Rhdp dans notre région.

Après le scrutin présidentiel qui a enregistré des manifestations dans certaines localités, que faut-il faire pour réussir des législatives totalement apaisées ?

L’élection présidentielle et les législatives se déroulent dans des contextes totalement différents, avec des enjeux qui ne sont pas les mêmes. Ici, au-delà de la taille relativement réduite des circonscriptions, les acteurs se connaissent bien et se présentent face à des populations qui les connaissent bien. Gare donc à celui par qui le désordre arrivera !

Parlons de votre parti, champion toute catégorie en matière de développement. Quels sont les nouveaux challenges auxquels les Ivoiriens doivent s’attendre, pour cette autre mandature du Président Alassane Ouattara ?

Vous avez raison ! En 9 ans, notre pays a connu des résultats jugés extraordinaires au plan économique et les traces de ce développement sont visibles dans toutes les régions du pays. Les experts au plan international saluent eux aussi cette performance qui est montrée en exemple partout. Nous en sommes fiers mais sommes conscients qu’il reste encore du chemin à parcourir afin que l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire profitent davantage des fruits de cette croissance. C’est le sens du projet de société du Président Alassane Ouattara pour les cinq prochaines années, la Côte d’Ivoire solidaire. Ce projet s’appuie sur cinq piliers qui permettront d’aller encore plus loin dans la production de richesses et la répartition de cette richesse. Le pilier 1, ‘’Sécurité, Paix et Cohésion sociale’’ indique clairement que la base de tout développement économique et humain part d’un environnement de paix et de sécurité. Il fait appel à l’union des fils et filles de ce pays, invités à ramer dans la même direction. Le pilier 2, ‘’Création de richesse, source d’emplois’’ invite au travail et à la production, à travers la réforme structurelle de notre économie par la transformation locale de la plupart de nos matières premières et la création massive d’emplois, en particulier pour les jeunes. Le pilier 3, ‘’le Renforcement du rôle des régions’’ fera en sorte de décentraliser la production de richesse en s’appuyant sur les atouts des régions, tout en veillant à une plus juste répartition spatiale des fruits de la croissance générée. Les populations ivoiriennes, partout où elles sont installées, méritent en effet de connaitre une amélioration sensible de leur vie. Le pilier 4, ‘’le renforcement du rôle et de l’action de l’Administration’’ met davantage l’Etat au centre du processus de transformation de notre pays. Ce pilier plaide pour une Administration plus engagée et plus performante, afin qu’elle soit davantage au service de nos concitoyens. Le dernier pilier, ‘’l’Homme au centre de l’action de l’Etat’’ est une bonne synthèse de la volonté du Président Alassane Ouattara de faire de l’Homme le début et la finalité de son action politique. Ce pilier privilégiera notamment le développement du capital humain, à travers l’éducation, la santé et la réalisation d’infrastructures essentielles. Nous avons donc cinq années supplémentaires pour créer davantage de richesse, renforcer l’inclusivité de la croissance produite, réduire encore plus le taux de pauvreté, renforcer la place de notre pays au plan international, construire encore plus d’infrastructures, renforcer la démocratie, améliorer la vie de l’Ivoirien, etc. Je suis personnellement optimiste pour mon pays et heureux pour mes compatriotes ivoiriens.

Interview réalisée par

GERMAINE BONI

ET ETIENNE ABOUA

Coll : MARCEL APPENAN